Ich bin ein berliner!
Jean Claude Blanc
Ich bine ein berliner…
Daesch rétamé, bien dans la dèche
Même un peu raide, n'a plus la pêche
Plus de quoi allumer les mèches
De guerre lasse, il se dépêche
Au peuple allemand tirer des pêches
Faute de les séduire par ses prêches
Papa Noël écrase ses ouailles
Au berlinois livre bataille
Son traineau fou fait pas détail
C'est pourtant pas foire au bétail
Bien obligé, vaille que vaille
Passer sur le corps de la marmaille
Encore un coup de ces crevures
Qui nous en mettent plein la figure
On sent la haine qui suppure
De tous ces porcs de nature
Pour soulager leur âme impure
Mettent leurs martyrs en devanture
Sans doute pauvres gosses immatures
Cousins germains gentils tout plein
Braves chrétiens mais trop crétins
D'être la proie des assassins
En cette période où c'est pas sain
D'aller courir les magasins
Destin fatal pour un festin…
Sapin de Noël, il a les boules
Car à Berlin il y a foule
Dès lors que débarquent ces maboules
Sans se gêner sur lui, ils roulent
Les blâmes pas, ils se défoulent
Pourquoi avoir la chair de poule
Comme toujours, lamentés
Les innocents, plein de bonté
Et de bon cœur d'humanité
Qui n'accusent pas les émigrés
Qui par millions viennent se réfugier
(Moi-même n'osant pas y penser)
Pourtant y'a bien un responsable
Qu'est en cavale, pas charitable
Qui leur est tombé sur le râble
Sans doute un gosse insupportable
En chenapan inqualifiable
Un de ces possédés par le diable
Qui s'exécute pour faire le mal
Porte de Brandebourg, feu d'artifice
Habituellement moment de délices
Soudain se ramène la police
Ces fonctionnaires aux bons offices
Pour débusquer tous les complices
Et les confier à la justice
Pour qu'ils en paient les préjudices
Sur le carreau nombres de teutons
Qui n'iront pas au gueuleton
La faute à ce putain de camion
Même qu'au volant un avorton
Fonçant tout droit pour sa moisson
De mutilés, de moribonds
Maudits frisés, encore l'enfer
Après avoir perdu la guerre
Devenus paisibles, écolos verts
Leur cherche des noises ces mercenaires
Au nom d'Allah dans le désert
Tout le sosie d'Adolphe Hitler
Ainsi « Ich bine ein berliner »
Pote solidaire, y'a pas erreur
Plus de muret séparateur
Mais qu'en est-il de notre bonheur
Quand s'y faufile la terreur
De ces djihadistes amateurs
Comme tout le monde, j'allume un cierge
Tellement ce soir je gamberge
Ne fais qu'appel à la Vierge
Qu'a pas le bagou d'une concierge
Souhaitant qu'elle les fouette de ses verges
Ces jeunes tyrans, qu'à peine émergent
Etre berlinois, ça va de soi
En ce moment de désarroi
Plus que français, plus que gaulois
Ceux d'outre Rhin perdent la foi
D'avoir subi tant de dégâts
Qui les conduisent droit au trépas
Ce quelques vers pondus ce soir
Façon morbide, blague à part
Afin de ne pas perdre espoir
Rester fidèle à la mémoire
De ces cadavres sur le trottoir
Ne sert à rien s'en repentir
De ces barbares les accueillir
Pour les sauver de leurs martyrs
Voilà qu'eux-mêmes se changent en vampires
Belle récompense que les chérir
A s'en souvenir, à l'avenir…
Même plus besoin pour ses rebelles
De prendre une arme, pas assez cruelle
Suffit d'une pioche, d'une pelle
Où n'importe quoi dans les poubelles
Pour nous mollir la cervelle
Faut plus se plaindre au juste ciel
Comme l'insouciante « Angel Merckel »
Funestes étrennes, vraiment la poisse
En ce fin décembre, stupeur, angoisse
Un gros bahut a fait de la place
Parmi les foules qui s'amassent
Trop enivré, l'autre rapace
S'est fait vengeur, ce dégueulasse
Le résultat, fumantes carcasses
Le monde s'efface, la vie trépasse
Même l'église de la paroisse
Par chance, on compte des survivants
Pour témoigner gueules d'enterrement
De cet horrible bain de sang
A qui la faute, rien d'étonnant
Pour ne pas dire talibans
Sûrement en cause un méchant
Bien déprimé le mors aux dents
Un pauvre d'esprit, un inconscient
Selon les points de vue de nos gouvernants
Fins diplomates, en ont le cran…
Pas accuser simple croyant
Ça se fait pas entre honnêtes gens
Entre humanistes intelligents
Pas concernés on se couvre d'encens
Imprévisible accident
Vous passe la suite, tas de cancans
Homme généreux, pas très savant
Va mon soutien au peuple allemand
Encore debout, sans faux semblant
Je lui fais part de mes sentiments
Rayonnent encore les marchands
Sous les étoiles la nuit descend
Minute de silence, c'est plus décent JC Blanc décembre 2016 (solidaire de nos frères)