Il avait ses raisons...

justine517

Ce texte explique une petite partie de l'histoire d’Éloïse et de son père, disparu depuis dix ans après l'avoir laissé à sa meilleure amie, Elizabeth.

Chapitre 1

Je m'appelle Éloïse. J'ai 15 ans. Il y a 10 ans, mon père m'a laissé chez sa meilleure amie, Elizabeth, en qui il avait une totale confiance.

(10 ans plus tôt)

-     Elizabeth, je te la laisse, j'ai quelque chose de très important à faire et je ne peux pas l'emmener avec moi. 

-     Comment ça tu me la laisse ? Ce n'est pas un objet dont tu peux te débarrasser comme ça, tu es son père, c'est à toi de t'en occuper ! 

Il me posa dans les bras d'Elizabeth, m'embrassa et fit demi-tour.

-     Je reviendrais très vite, ne t'inquiète pas. 

-     Mais attend !! 

Depuis ce jour, plus personne n'en a jamais plus entendu parler. Pendant un certain temps, j'ai vraiment cru à son retour. Tous les soirs, je regardais l'horizon par la fenêtre de ma chambre en espérant le voir apparaître et me ramener avec lui. Mais un jour, j'ai arrêté de regarder par la fenêtre, j'ai arrêté d'espérer. Je me suis fait une raison. Il est mort. Je ne comprendrais surement jamais pourquoi il m'a abandonnée. « … j'ai quelque chose de très important à accomplir… ». Mais qu'est-ce que tu avais de si important à accomplir ? Était-ce si important, au point de m'abandonner ? Tant de question sans réponse.

J'ai de très vague souvenir de lui. Je me rappelle surtout que c'était un homme très joyeux, toujours le sourire aux lèvres. Il a dû m'éduquer tout seul quand ma mère est morte. Je ne l'ai jamais connu, elle est morte en couche. Il m'a donc éduqué pendant 5 ans à sa façon. Elizabeth me disait toujours dit :

-    Ton père était vraiment maladroit avec toi. Je ne compte plus le nombre de fois où il a failli te tués. Comme la fois ou tu as failli te faire dévorer par un doberman que ton père gardait pour un ami. Il a eu le malheur de te laissés seule avec lui, et quand il est revenu, le chien était en train d'arracher tes vêtements. 

-     Oh quelle horreur, j'ai dû avoir très peur !

-     Haha, pas du tout ! Pendant que le chien dégustait tes vêtements, tu rigolais aux éclats ! Ton père a paniqué sur le coup, mais à chaque fois qu'il y repensait il en rigolait et il était fier de toi. Il disait que tu étais très courageuse et tu ferais de grandes choses dans la vie. 

Le souvenir qui m'a le plus marquer de lui, c'était une journée ou j'étais malade et que je n'arrêtais pas de pleurer, mais à un moment mon père avait tellement peur pour moi qu'il s'est mis à pleurer encore plus fort que moi. Quand j'en ai parler à Elizabeth elle m'a répondu :

-     Haha, ça ne m'étonne pas de lui. Il a toujours été très émotif. La fois ou je l'ai vu le plus pleurer, c'est quand tu es née. Dès qu'il te prenait dans ses bras il se mettait à pleurer à chaudes larmes. 

Mon souhait le plus cher serait de le revoir, mais je sais que ça n'arrivera pas.

Rien que de penser à tous ça me déprime, je me suis donc levée, tapotée les joues et je suis allez rejoindre ma tante dans le hall d'entrée.

-     C'est bon ma chérie, tu as trouvé ce que tu cherchais, on peut y allez ?

Je me contente de lui faire un sourire approbateur.

Nous nous dirigeons vers la ville pour faire de simples courses. Elle me dit souvent que je n'ai pas à l'aider pour des taches aussi simples, mais elle m'a éduqué pendant 10 longues années, alors que ce n'était pas son rôle, donc je tiens à l'aider dans tous les domaines.

-     Ecoute ma chérie, va m'acheter ce qu'il y a sur la liste que je t'ai donné dans le magasin, d'accord ?

-     Euh, d'accord.

Je m'exécute sans poser de question. Je rassemble tous les produits de la liste le plus rapidement possible pour ne pas la faire attendre, mais c'est seulement après avoir tout en main que je me rends compte qu'Elizabeth ne m'a pas donné de quoi payé. Merde. Je repose tout pour me diriger vers la sortie pour la retrouver. Quand j'arrive dehors, je la vois discuter avec un homme, dans un coin. Ils ont l'air de se disputer. Je me suis rapproché discrètement pour pouvoir écouter leur conversation et ce que j'ai entendu m'a choqué.

-     Ecoute moi bien grognasse, t'as intérêt à me rembourser ce que tu me dois si tu ne veux pas que je touche à ta précieuse petite Éloïse.

-     Q…QUOI ?! Non, t…tu n'oserais pas, hein ?!

-     Hahaha, tu crois ?

Puis il s'en alla tout en continuent de rigoler. Elizabeth plonge sa tête dans ses mains tout en pleurant et en insultant l'homme. Je décide de faire demi-tour, je suis complètement bouleversée, je n'étais pas censé entendre cette conversation.

-     ÉLOÏSE !!!

Oups, grillée.

-     Est-ce que… est-ce que tu as tout entendu ?  

-     Oui…

Elle m'a regardé pendant une minute puis s'est dirigée vers moi et m'a prise dans ses bras.

-     Je suis désolée de t'avoir caché mes problèmes d'argent Elo. Je ne voulais pas t'inquiété. Je sais que ce que tu as entendu est plutôt inquiétant, mais je veux que tu ne fasses rien pour m'aider d'accord ?

-     Mais, Elizabeth, je ne peux pas ne pas réagir.

-     Si, tu ne vas rien faire, ces gens sont dangereux, je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose.

-     Pff, d'accord.

Nous partons de la ville en abandonnant nos taches. Quand nous arrivons à la maison, Elizabeth se dirige vers son bureau sans dire un mot. Je ne comprends pas, pourquoi ne m'en avais-t-elle jamais parlé auparavant ? Est-ce que ça dure depuis longtemps ? Et surtout, est-ce que c'est ma faute ? Elle a dû s'occuper de moi, alors que ce n'était pas à elle de le faire, et mon père ne lui a pas laissé un sou.

-     Quelle ordure celui-là j'vous jure !

Je me précipite jusque dans ma chambre et me jette dans mon lit. Ce début de journée était beaucoup trop émotif pour moi, entre les souvenir de mon père et les problèmes d'Elizabeth, je ne peux plus retenir mes larmes.

-     Papa, pourquoi t'es parti, j'ai besoin de toi…

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