Il paraît

Il paraît que les roses de Vendée sont célèbres, je me trompe peut-être de région mais soit. C'était l'époque des grands voyages dans l'ouest de la France, grandes balades et découverte de l'océan, d'un ciel pur, et ce bleu si particulier, d'un clair un peu "nostalgique", clair et pâle comme dans "Diabolo Menthe" de Diane Kurys. Promenades en vélo, à pied sur la plage et dans les villages, écrins de beautés au calme étrange, loin de la ville et de son tumulte, garder ça en moi, en silence, de toute façon avec qui pourrais-je en parler? Pas envie. C'est une belle époque, bénie comme du pain chaud sorti du four, " une table pour deux s'il vous plaît, mais oui tout de suite!", voeux exaucés, joli mois de mai, belle saison en suspens dans un coin de ma mémoire poétique, celle qui se souvient des belles choses, celle des belles émotions et d'une certaine naïveté...

Chalets de mer ou de montagne, amitiés de vingt ans, mais qu'est-ce que vingt ans représentent? ça peut passer si vite! Vingt ans, toute une jeunesse qui s'envole, des silences qui s'installent parfois, comme des trous  percés dans les feuilles des rosiers plein de pucerons. Mais revenons à nos moutons, à une histoire de quelques années, trop peu ont dit certains, trop longues moi je trouve. Restent des souvenirs que j'accueille comme du pain chaud sorti du four, que je partage comme une belle brioche pleine de sucre. Je flotte comme sur de la brume, des flocons de neige qui dansent...