Ils...( 5 )
Jean Marc Frelier
Puisqu'il est l'heure et que nous avons l'âge...
Tous les murs se fenestrent ventre à terre chevaux nus
quand les mains y déferlent au galop
persuadées d'aboutir
viens donc les étreindre pleine eau
mortifier leur grisaille
apparaître évasive
source chaude élevée citadelle et rebond
comprends-moi le réel suffit-il à rebâtir nos décences
ta jeunesse comme la mienne
embarquée sous l'orage malmenant
de souffles en souffles qui ahanent
derrière le masque amplifié d'écorchures inégales
nous faut-il revêtir les chemises débraillées de nos mimes
pour oser vérifier qu'être deux vaut la peine
ou nous arrêter brusquement de courir
l'un vers l'autre dans l'espace imbécile
et prendre le temps bras le corps
de figer en douceur inventifs audacieux
la pendule intraitable je fus beau tu fus belle
submergeante impulsive d'un envol invariant
alors que s'unir redevient tout à coup primordial
l'érosion de nos formes se défile entre nos doigts gourds noués
dans l'après d'une brume aux allures aberrantes
tellement loin
tellement loin
de ce qu'il reste acceptable d'aimer...
jean-marc frelier 16/03/2017 (ev)
“ chants immatures “
copyright exclusif
Dédicace : Mmme Alejandra Pizarnik
Les jours s'envolent mais l'amour reste présent et l'amitié en fait partie... Encore un beau texte Jean Marc.
· Il y a environ 7 ans ·nilo
merci Nilo de votre gentillesse
· Il y a environ 7 ans ·Jean Marc Frelier