In-idéal

Moments noirs.

Envie de rien.

Juste de solitude, et de ne plus penser. Les idées en pagaille. Mais sales. Des envies de rien, de tout. De rien surtout. La tête à 100 à l'heure, le corps en marche arrière. La fatigue morale, physique aussi. Moments étrangement simples, incroyablement compliqués, le temps semble suspendu mais continue à défiler. Le sang coule intérieurement. Les cicatrices sont vives, elles saignent abondamment. Même si elles restent invisibles à la plupart des vivants. 

Je n'aime pas ces moments où les mauvais souvenirs reviennent, je ne peux avancer, paralysé par les vieilles peines, l'esprit se fige, l'envie se bloque. Tel un poisson condamné à errer dans un bocal trop petit, on a l'impression que ces instants ne vont plus finir.

L'horloge tourne, l'incendie continue de ravager cette âme meurtrie. Les explosions sont légion en interne, la déprime s'intensifie en externe. Laissez-moi seul. Je ne sais pas si j'en ai besoin ou si j'ai peur de voir du monde. Peut-être ai-je simplement peur qu'on devine mes failles, mes faiblesses?

Je ne réserve cette partie exécrable de mon être qu'à de rares personnes, des personnes de confiance, ceux qui me prennent tel que je suis et pas comme ils voudraient que je sois. Ils sont rares ces anges qui savent veiller sur moi, qui le peuvent simplement, ces êtres si remarquables... 

Je pense à eux et sourit un peu, adoucissant mon âme tourmentée, je reste immobile, isolé, j'écris des pages et des pages... Et je continue d'être. Demain je ferai semblant, parce qu'il est parfois trop dur d'expliquer l'inexplicable, ou juste parce que les gens n'écoutent bien que ce qu'ils veulent, qu'ils entendent encore moins, et comprennent moins encore...

Essayons un peu de sourire...

Même si en ce moment, ce n'est pas ça...