In secula seculorum

scribleruss

La minute vaine de Phileus. Samedi 12 mars 2022 14.25

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   Samedi dimanche le week-end, mais déjà lundi et lundi où en sera l'armée russe, je me demandais en allant faire mon marché à pied - le kilo de Bintje est à deux euros - ( Oui que j'te dise la Bintge c'est une variété de pommes de terre... ) ... J'allais oublier et passer à autre chose ... oui je me demandais si la guerre partait en week-end histoire de reposer ses tanks, ses canons et autres orgues de staline, ses missiles ...

     Hum, ça bouge ce samedi douze, ils sont tous à se parler au téléphone ils encerclent, ils harcèlent Vladimir, Joe, Emmanuel, Olaf ... Fais gaffe Vladimir, et Vladimir ; " Cessez d'armer l'ennemi on parlera après ... "

      Moi je suis avec mes bouquins, mes petits doigts, mon clavier, tac tac tac, et je ne le fais pas exprès, là j'ai emprunté comme ça le livre sans savoir ce qu'il y avait dedans, Blaise Cendrars " La vie dangereuse, " et ici un livre que ma fille m'a donné " Les cercueils de zinc " que j'ai déjà évoqués au cours d'une minute précédente ...  mais revenons à celui de Blaise Cendrars pour mentionner cette nouvelle qui relate l'offensive sur la Somme en 1915, 1915 ! il y a un siècle ... Un siècle ...

     Ce petit berger des Landes, " orphelin, soldat de rien du tout , un bleuet de la Classe 15 qu'un obus avait criblé d'éclats avant même qu'il eût le temps de déposer son sac et de se retourner pour voir un peu ce que c'était ces fameuses tranchées du front dont on parlait tant.

   Suspendu par des sangles, des cerceaux, des courroies et un système à crémaillère, les fesses en l'air et depuis quarante neuf jours déjà.

    Il avait reçu 72 éclats dans le bas des reins, ce qui lui faisait 72 plaies profondes, pénétrantes de toutes dimensions ... "

     Je pourrai poursuivre la citation ... La guerre toujours quoi ! in secula seculorum...

      Bref, ce n'est pas demain que l'on verra tomber du front du Fils de l'homme La couronne de sang du malheur, ni que l'on entendra chanter l'homme cette fois comme si la vie était belle et l'aubépine en fleur... écrivait Aragon .

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