Instants de vie, Orléans

Il est 7h ce matin. Le réveille sonne. Comme d'habitude je suis éveillé depuis un moment. Le thé est prêt, j'avale une banane et un peu de pain, je file ensuite à la douche. Une douche brûlante, mais tellement agréable. Brossage de dents, parfum, habillage, me voilà propre et vêtu. 

J'avale le thé que j'avais laissé refroidir pour ne pas me brûler puis j'enfile ma veste rouge, mes chaussures blanches, j'éteins la bougie et je file. La descente des escaliers me rappelle que mon genou est douloureux... Peu importe. 

Je sors et constate une épaisse couche de gel sur la plupart des voitures. Il fait -3°C, quoi de plus normal?

Je prends le chemin vers ma voiture et voit au loin un ciel très joli, coloré de rose, de bleu, d'orange et de gris, offrant un subtil tableau peint par Dame Nature. 

J'arrive à mon véhicule, il est tout blanc. J'en ai même du mal à ouvrir la porte. Et c'est parti, on gratte, on gratte. Les mains se refroidissent mais restent chaudes malgré tout. Il me faut gratter cinq bonnes minutes avant d'obtenir un résultat convenable, le gel ayant déposé une couche très épaisse et difficile à enlever. 

Puis je sens quelque chose qui tombe. J'entends du moins. Je regarde autour de moi, de la pluie. Déception. 

Exit la poésie de la neige qui tombe silencieusement. Exit les rues, les trottoirs qui blanchissent, les enfants qui jouent, les cris, les rires, exit tout cela. C'est de la pluie. Comment diable ne peut-il pas neiger ? Il fait plus que froid, mais non, ce sera la pluie. 

J'aurai préféré un joli manteau blanc, un silence magnifique, le craquement de la neige sous nos pieds, les flocons qui tombent et rejoignent la Loire, les arbres qui blanchissent, un décor enchanteur... 

Au lieu de cela, la pluie, mêlée de neige fondue, désagréable, particulièrement en cas de froid comme celui-ci, accompagné de vent... Ne donnant pas envie de quoi que ce soit, mis à part de rester au chaud sous sa couette à végéter devant un écran ou à lire un bon livre... 

Prenons la route, allons travailler... Tout ça nous fera oublier la déception de cette météo capricieuse, de ce ciel tristement gris désormais, les couleurs étant partie, et le sol mouillé et froid, alors que je vois de ma place, les marchands se mettre en place pour le marché, je pense à eux, espérant qu'ils n'aient pas trop froid... 

Allons-y. 

Ah j'aurais tant voulu un fin manteau blanc...