Invocation...( 5 )

Jean Marc Frelier


Nudité...

Majorana (38)




Le paysage écrit d'une émotion

dont le mouvement indécelable

t'offre à lire sa fragilité

sans gêne ressentir ni détourner les yeux

comme un frisson parle

comme une larme avoue

lorsque les mots venus

s'inspirent du plus haut des silences

du déclin délicat de la vague essoufflée

par la prémonition d'une énième intempérie

dessous l'alignement lumineux

qui lui prédit toujours meilleure anse

une fois encore le soleil exact

emprunte à lui seul l'escalier torsadé

du coteau rougissant

avant l'obscurité amorcée où s'éveillent

toutes les danses animales

ces chemins familiers vus d'en-haut

retournent-ils lentement d'où ils doivent revenir

si j'ai très vite compris ce que le temps

portait de splendeurs incommunicables

sache qu'avec toi j'ai ressenti bien plus fort

tout de ce qu'un regard dédoublé

pouvait embellir

comme je le disais au début

le paysage écrit d'une émotion

dont la sincérité vaine assume sa nudité

quoi d'autre sinon taire et partir...


jean-marc frelier 04/10/2018 (ev)

“ dynamiques du vide “

copyright exclusif

Dédicace : M. Chuya Nakahara

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