Ironie aveugle
mesnil-au-pain
Tes yeux crevés te signalent aujourd'hui
L'aveuglement face aux forces qui te mouvèrent,
Et tu peux, dans l'ombre qui maintenant luit,
Comprendre Leur pudeur et Leur colère.
Dans les crevasses sur ton visage
Gît une vie consumée
Comme la bête sans âge
Gît au fond de la sienne, reculée.
Ironie pour celui qui résolu
Le temps qui se cachait dans l'énigme
De cette créature si résolue
A condamner les faux borborygmes.
Ironie pour celui qui en fut l'antithèse,
Rampant sa primeur tel un têtard échoué,
Tant qu'il en obtînt son nom comme synthèse,
Ses droits sur les pans d'un mont bafoués.
Droit tu marchas, certes,
A la reconquête qu titre qui t'étais dû,
Ramenant dans le palais tes pas alertes
Par le destin bien confondu,
Pour te retrouver finalement errant,
Ton propre sang comme canne docile
Ses deux jambes te soutenant
Portant à quatre tes pattes de sénile.
En tragique fidélité, tes jambes te suivirent
Quand ton sang mêlé dans la violence
Scella sous la poussière l'avenir
Entaché de ta descendance.
Dur !
· Il y a environ 5 ans ·daniel-m