Itérations...( 144 )

Jean Marc Frelier


Etude (88)

Majorana (16)

(psaume 297)



N'oublie pas d'écrire...



Dans une équivalence monotone

l'heure allait l'heure

singulièrement ressemblante

lumière et nom partout

il saurait encore soulever

quelques pierres inattendues

pour en offrir sans contrepartie

la surprise et l'émotion

à qui désorienté connaîtrait la détresse

part irréductible de lui-même

il serait toujours dans la capacité

d'ouvrir un chemin à travers

les pluies les plus noires

de contourner au mieux

les enclaves hermétiques

des cloisonnements les plus oppressants

encore étendre le chant

jusqu'au point spatial où terre et ciel s'unissent

pour libérer de leur enfermement

les visages assiégés

je ne sais plus quel jour de quelle saison

au cours de quel geste indéfiniment

répété dans l'absence alors qu'il longeait

sans y prêter attention les rails de sa pensée

peut-être à hauteur de je ne suis plus là

d'y suis-je ou y étais-je non loin des remparts

fleuris qui mènent droit vers les ruelles

abondantes submergées de folklore

il sentit soudainement la fragilité inoubliable

de sa main aérienne se glisser en douceur

dans l'espace déserté de la sienne

marchant côte-à-côte ils riaient ensemble

sans mot dire

en plein milieu du chaos éclatant

des fêtards somptueux...


jean-marc frelier 01/09/2018 (ev)

“ dynamiques du vide “

copyright exclusif

Dédicace : M. Israël Eliraz

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