IVRESSE

kephas

Du temps où nous étions libres!

Du siècle dernier, les miroirs de l'estaminet
Ont des reflets d'or où nos silhouettes se voilent
À la barre du zinc, le patron un jeune minet
Nous sert et l'on trinque à la santé des étoiles.

Il porte le sourire des braves hommes
Qui s'engraissent sur nos soifs
Tandis qu'il empile de belle somme
Gaiement nos auréoles se décoiffent.

Lorsque frileuse la nuit se rallume
D'écopés cul-sec au comptoir
C'est à grand coup d'écume
Qu'il nous envoie tituber sur le trottoir.

Ke. 

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