J'ai embrassé un arbre.
effect
Extrait de: " Je tenais fermement ce ticket d'aéroport dans mes mains, ce ticket d'embarquement ".
J'aurai du prendre cet avion depuis l'été dernier, mais je me suis vautré dans du silence en pensant que ce vide ferait tenir cette impression de manque. J'avais la pensée égoïste, la barbe hirsute et bien trop bleue pour réapparaître dans un soleil qui poudroie.
Pour oublier la tôle et vider tout le kérosène que j'avais en suspend sur la tronche, je mesurais les jours de notre éloignement dans une slackeline où la sangle finissait par trop mollir et devoir la tendre pour danser dessus maintenant.
Je me tenais à l'équilibre et à la chance. L'herbe était grasse et verdoyante en dessous. Je n'ai pas vu venir ce chêne à moi. J'avais comme des étoiles dans la tête et les lèvres bien trop rouges pour les panser. J'aurai pu faire ça autrement.
Alors là ! Je reste pantoise. D'habitude tes textes ont un rien d'ironie qui masque un peu (oui oui) la profondeur qui est pourtant toujours présente. Mais là, vraiment, je suis émue et subjuguée par la qualité de ton écriture!
· Il y a presque 8 ans ·nyckie-alause
Ben, faut que je me remette au boulot, alors ? Merci Nyckie...
· Il y a presque 8 ans ·effect
Je vois que je ne suis pas la seule à réagir à la qualité de ce texte… Je relance d'un coup de cœur car il faut que les autres viennent lire aussi
· Il y a presque 8 ans ·nyckie-alause
Cool...
· Il y a presque 8 ans ·effect
alô, de Monet à Kadinsky, de l'impressionnisme au tachisme., un brin d'ondulations surréalistes. Là ou la perception demeure maîtresse à jouer les «Blindline» :
· Il y a presque 8 ans ·«Je me tenais à l'équilibre et à la chance.»
« (...) en pensant que ce vide ferait tenir cette impression de manque (...) -
«Pour oublier la tôle et vider tout le kérosène que j'avais en suspend sur la tronche, je mesurais les jours de notre éloignement (...)»
Oui l'histoire s'entend, mais reste dans le nom dit, cette impression funambulesque, cette nécessaire obligation du dernier «play», roulette russe de l'impossible.
«Je n'ai pas vu venir le chêne à moi.» Les quelques taches de l'oubli. Un petit regret à peine esquissé. Des lèvres beaucoup trop rouges...
«C'EST» un style, un vrai, nouveau, et déroutant à lire. Je me permets beaucoup, je sais. Mais je vois juste. On ne qualifie pas un texte comme celui-ci de beau, on observe la toile, une contemplation s'impose d'elle-même. Bise, Sue
suemai
tu me notes... rapide et sans conséquences. Consternant. Je te fais peur à ce point :-) ... tes réponses minimales devraient s'étoffer légèrement. À 90%, on lira joli texte ou une courte phrase humoristique, rarement plus de huit mots...
· Il y a presque 8 ans ·suemai
Chère Sue,
· Il y a presque 8 ans ·Je ne savais pas comment répondre à tant d'éloges... j'ai réfléchi tout ce jour... j'ai taillé les rosiers, repeins le bateau pour trouver dans l'occupation, les mots. Je ne sais pas faire... je t'embrasse fort, c'est ce qu'il y a de mieux.
effect
en fait, il ne s'agit pas d'éloges, mais d'une analyse claire de ce que j'ai lu. Quand on lit un texte et qu'il se présente ce type de phénomène, il faut savoir prendre le temps d'exprimer clairement sa vision des choses, sinon à quoi sert le commentaire.
· Il y a presque 8 ans ·Parfois je lis et je ne laisse pas de réflexion pour ne pas heurter la sensibilité des autres. Je sais, je prends de la place, mais n'est-ce pas, justement, mon devoir de lectrice?. Si tu ne tiens pas compte de mon propos, alors tu passes, peut-être, à coté de quelque chose d'important. Nous avons tous des envolés lyriques et souvent intéressantes. Betty couvait quelque chose et voilà... Mais, un style, lorsqu'il se présente, il faut le souligner, sinon on devient les criminels de l'oubli ou des ambitieux boueux. C'est ce que j'avais à te dire. Heureuse pour le bateau et les rosiers. Consulte-les, tu verras bien :-)) je t'embrasse aussi et là, fierté et réflexions obligent. Ton amie, Sue
suemai
iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiIIIIIIiiiiiiiiiiiiIIIIII. IIIIII,iiiiiii; iiiiiii.Effect.
· Il y a presque 8 ans ·effect