J'aurais voulu ...

J'aurais voulu porter un chemisier fin, très fin, qu'il soit presque translucide, mais lourd, aussi lourd qu'un péché d'envie, ce genre de chemisier qui épouse parfaitement les formes, qui remplace les mots avides d'un besoin fiévreux. J'aurais levé les bras et de mes mains, j'aurais caressé le mur juste derrière moi, mourante d'envie.

Ainsi mes seins se seraient relevés, encore plus près de ta bouche. J'aurais voulu sentir tes lèvres à travers le chemisier, sur mes pointes crispées, figées dans un désir devenu presque incontrôlable, insoutenable... j'aurais vraiment voulu que tu t'en empares à travers mon chemisier, que tu aurais mouillé de ta salive.

Je me serais cambrée pour m'approcher encore plus de toi. Tu aurais pris ce téton aguicheur entre tes dents que tu aurais fait rouler lascivement, une cisaille érotique plus délicieuse que douloureuse. J'aurais senti la chaleur du tissu, humide de ta bouche, collé sur mon sein

Tu aurais posé tes mains sur mes hanches, et tu m'aurais collé contre toi, j'aurais pu sentir à quel point tu es dur contre mon ventre et à quel point ta queue m'excite, tu m'aurais vue frissonner, et tu aurais embrassé ma lèvre inférieure pour qu'elle arrête de trembler

Je crois que là, à cet instant, je serais devenue complètement ingérable et j'aurais pu me dire qu'à ce moment-là, il n'y avait que nous, que rien ni personne n'aurait pu te voler à moi.

J'aurais pu faire durer les secondes, soudoyer les minutes et escroquer les heures pour que nos jours deviennent hors d'une loi trop stricte. J'aurais vendu mon âme au diable s'il avait porté ton nom, s'il avait eu tes yeux, et s'il m'avait possédée comme toi.

J'aurais peut être acheté tes rêves pour les revendre aux miens afin de les combler... j'aurais du faire tout ça, mais que dis je... je l'ai fait... je l'ai fait... je l'ai tellement fait...et j'ai même fait plus sans regret, sans aucune amertume... je me suis donnée entièrement, sans jamais rien t'imposer, pas même l'exigence d'être aimée, mon amour suffisait...il suffisait amplement