J'aurais pu

J'aurais pu tomber amoureuse sur un air de Forestier, dans son univers les nuits sont des songes, l'été nous emporte sur un air de guitare rêveur, la liberté est là avec les amis présents. Souvenirs, fous aux cheveux longs, il est encore temps de se prendre par la main, on compte sur l'autre comme sur ces ballades qui nous faisaient tanguer, on était si bien ensemble, on ne formait qu'un. C'était le temps des jeans usés, des cap' pas cap', on se lançait des défis impossibles. Forestier sans sa barbe nous chante ses chansons comme des tranches de vie, le nord est au sud, l'est à l'ouest, on change les données réglementaires pour un conte, une fable. Changer ou évoluer, rester simple ou devenir tarabiscoté comme nos vies déclassées, hors du rang. Arrive un jour où on court après le temps, un adieu, une dédicace, mémoire usée qui bégaye, chercher les mots d'une maison bleue qu'on a essayée de bâtir nous aussi au fil des ans et des chansons qui passent.