Je souhaite

Je souhaite qu'elle soit mariée de ma chair à volupté

Comme cette maladie maligne

Qui m'assassine puis me réanime

Quand unanime est ta maline possessivité.

Je souhaite qu'elle soit robustesse

Pour que tu berces mes faiblesses

Me protégeant de tes caresses.

Cajolant amoureusement la timidité de ma pudeur

De ton corps alerte mes chétives souleurs

Quand fragile tu vacilles à l'injection du bonheur,

Pour faire rejaillir la chaleur de tes rondeurs

Ce torrent qui abreuve les ruelles de mon cœur.

Je souhaite qu'elle soit cette amitieuse câline

D'une tête cajoleuse, posée sur ma poitrine

Quand champ de ruines je rumine.

Je ne serais plus cette violine épine,

Quand tu me sublimes d'un vertige

Cette quinine de javeline qui culmine

Aux racines de ma bruine de colline.

Je souhaite me corrompre à tes mœurs

Qu'un vœu me dévergonde tant ta beauté inonde,

Dans ce bouillonnant home sweet home

Les embuches qui vagabondent hors de ton monde.

Je souhaite voir mes pas se dérober à chaque marée

De ton ardeur me baignant puis je m'immergerai

A perdre pied…..

J'attendrai

Je guetterai cette lueur qui flagelle richesse et disette

En tes yeux vénérables où gambergent

Les facettes de tes amantes casquettes.

Madone, maitresse, abbesse sans courbettes

Sur ta peau tâches claires de tes mots gaminés

Au lait nourricier qui m'immole à ton brasier.