Je suis accro au porno

peterpanpan

Je suis accro au porno. J'en regarde tous les jours. Il arrive même que je passe des journées entières à me branler. Je dors, je me branle, je mange, et je passe le reste du temps à faire des allers-retours à poil entre le miroir de ma salle de bain et mon lit. Parce que je passe beaucoup de temps à m'observer, et surtout à m'observer nu. J'ai du commencer à me branler devant un écran vers treize ans. Pendant un bon moment je préférais pourtant les photos. Avec les photos j'avais le temps de fixer mon excitation et de lui donner une substance, un corps. Mon désir était encore à ce moment-là plus cérébral que visuel, c'était ce que j'imaginais de la photo qui était bon. Un regard, une pose, un angle donnait chair à mes sens. Maintenant tout se joue dans la forme d'une vulve, d'un trou de balle, un âge et un grain de peau. Je suis devenu clinique. La majeur partie du temps ce n'est plus que de la pure consommation, un aliment industriel aux calories vides, mais ça m'arrive encore de me branler sur une bonne vieille photo, voir même sans support, et de redécouvrir les plaisirs de l'imagination. Parfois c'est fatiguant de voir toute cette viande. Je ne comprends pas les mecs qui arrivent à se branler sur des filles parfaites. Elles ne dégagent rien. Alors oui, certes, tu bandes, mais c'est mécanique tout au plus. Moi je préfère les filles dans la moyenne, celles de tous les jours, voir pire, celles qu'on oserait pas regarder dans la rue. Celles que tu peux sentir derrière l'écran. J'ai besoin d'imaginer ce qu'elles sentent, de leur attribuer un parfum, un goût. Tu as un vrai sentiment de liberté quand tu te donnes le droit de te branler sur un boudin. Bien sûr, quand le désir est redescendu tu te demandes bien ce qui t'es passé par la tête, mais tu finis par recommencer. Y'a pleins de trucs qui m'excitent. Je me demande à quoi aurait ressemblé ma sexualité sans le porno, parce que depuis le temps que j'en regarde, j'ai développé plusieurs paraphilies. Je me branle sur des femmes obèses, ou des femmes matures. Parfois des asiatiques, ou des métisses. Une fois j'ai eu l'occasion de me taper une grosse pour de vrai. J'avais depuis longtemps envie de le faire, et c'était pas mal, seulement maintenant quand j'y repense ça me file la nausée. Elle devait être nourrie au porno elle aussi parce que j'ai pu tout lui faire. Elle avait d'ailleurs deux godes, un petit rose, et un énorme, couleur chair. Après l'avoir enculé j'étais assis sur le bord du lit, malade à cause de ma gueule de bois, et son gode de chair était posé par terre, près du mur, c'était vraiment un truc énorme, du genre 22 cm, qui tient difficilement dans une main mais qui rentrait sans problème dans sa grosse chatte. Mes yeux passaient de mon sexe à cette chose dressée par terre et j'ai commencé à sentir que j'avais une petite bite. J'avais complètement débandé et mon pénis était moins long qu'un petit doigt pendant que ce truc était toujours aussi grand et dur. Y'a vraiment des mecs montés comme ça ? En attendant j'étais comme un con sur le bord du lit, la bite molle et le crâne en vrac, oscillant entre un remord latent et un vague sentiment d'infériorité. Le lendemain matin j'étais toujours malade, une odeur de merde traînait dans l'air, ça venait de mes doigts. Je me suis levé, j'ai ouvert le frigo, il restait un fond de jus d'orange, je l'ai bu puis je me suis recouché. Mais une ou deux heures après j'ai du me lever à nouveau, cette fois pour aller gerber. Le jus d'orange m'avait achever, il devait pas être frais. J'ai cru crever pendant cinq bonnes minutes, puis enfin le grand frisson blanc m'a délivré. J'avais plus gerber depuis longtemps, on en perd l'habitude. En sortant de son chiotte la grosse était à son bureau, avec une tasse de chocolat. Elle regardait la vidéo d'un chat qui se casse la gueule sur Facebook, son gros sachet de beuh devant elle, et ses anxiolytiques à sa gauche. C'était déprimant. Du coup je suis parti m'acheter un sandwich au poulet. Après tout ça j'ai quand même cherché à la revoir, puisque ma misère affective et mon estime de moi me le permettait. Heureusement elle n'y était pas disposée. Je ne sais pas ce que j'ai pu lui raconter alors que j'étais encore bourré, mais j'ai la certitude vague que je suis encore passé pour un déséquilibré.

Signaler ce texte