Jeudi 15 janvier 2015
bungalowbill
Je suis allé au lit tôt. J'ai passé du temps à discuter sur Facebook via mon téléphone. J'ai discuté avec J. et V. J. m'a dit qu'elle avait été voir mon blog, mais j'ignore si elle a tout lu. Je prend beaucoup de plaisir à discuter avec V. , c'est une chouette jeune fille. Je lui ai fait part de mes craintes quant à mon manque de confiance en moi, je lui ai dit que j'avais peur d'avoir l'air froid, elle m'a répondu que je ne lui semblait pas froid. Mais enfin, on en reparlera lorsqu'elle m'aura rencontré « pour de vrai ». J'ai traîné un peu sur Reddit, toujours depuis mon lit et j'ai fini par bouquiner le dernier Houellebecq avant d'éteindre la lumière et de m'endormir. Entre temps, j'ai reçu un sms de E. mais j'étais trop dans les vapes pour avoir la force de le consulter.
Je me suis levé très tard, après plusieurs tentatives avortées : 15h10. J'ai mangé des céréales et je me suis installé devant mon ordinateur. J'ai consulté Facebook, puis Twitter. Je suis tombé sur un article du site des Inrocks, une archive de l'émission Droit De Réponse, du 9 mai 1987 (j'avais pile poil 2 ans). On y voit le dessinateur Charb, alors âgé de 19 ans. Il y présente quelques dessins et il déclare être ému d'avoir rencontré ses « dieux », Cabu et Plantu. Tout ça me chamboule pas mal l'esprit. L'attentat à Charlie Hebdo a eu lieu il y a un peu plus d'une semaine et ça continue de me travailler. Je pense à ce jeune Charb qui vénérait Cabu et je me dis qu'il était loin de se douter qu'il allait mourir au côté de son idole, assassiné par des terroristes. Tout ça me mine le moral. Il fait gris, et je me sens très seul, je suis triste.
Je suis allé consulter Tumblr et je me suis aperçu que mon blog avait deux abonnés. J'ignore de qui il s'agit. J'ai donné le lien du blog à Raph sur Facebook, mais je doute qu'il se soit abonné, je ne pense pas qu'il ait un Tumblr. Je suis allé voir les Tumblr de mes deux abonnés, et je me suis abonné à tous les deux. J'aimerai savoir de qui il s'agit, si ils lisent ces lignes, qu'ils se manifestent!
J'ai envoyé un sms à ma mère pour lui demander d'appeler mon psy afin d'annuler le rendez-vous de demain matin puisque nous avons pas les moyens de payer la séance.
Un peu plus tard en écoutant Tom Petty je suis pris d'un sentiment de nostalgie. Je ne sais pas trop pourquoi, peut être ai-je entendu du Tom Petty à la radio lorsque j'étais enfant. Je suis à peu près sûr d'avoir écouté Learning To Fly dans les années 90, pourtant, Tom Petty, si il est très populaire aux U.S.A., il n'est pas bien connu ici en France. J'écoute Square One, cette chanson me bouleverse par sa beauté. Je la poste sur Facebook mais je suis à peu près certain que personne ne va prendre la peine de l'écouter. C'est dommage. En parlant de nostalgie, j'ai très envie de retourner à New York. Je veux retourner déambuler dans les rues de Manhattan, surtout maintenant que je suis en forme physiquement. Lorsque j'ai passé 11 jours à New York en 2011, j'étais pas en forme, c'est le moins que l'on puisse dire. Je ne voyais pas encore un psy et j'allais mal, j'étais aussi pris de toute une séries de douleurs et le simple fait de marcher me faisait souffrir. Désormais je vais mieux, alors c'est le moment de voyager à nouveau. Lorsque j'aurais un job, je mettrais de l'argent sur mon compte épargne consacré à ce projet de retour à New York.
En fin d'après-midi, Fabi vient me parler sur Facebook. Elle me dit avoir lu mon journal. C'est bien, j'aime avoir des retours. S'ensuit une critique, elle commence par les points positifs :
«c'est bien écrit écrit, fluide et sans faute d'orthographe ». Ca me fait plaisir, j'essaye de faire en sorte que ce soit fluide, c'est vrai. Quant aux fautes, j'en fais beaucoup mais je les corriges en me relisant. Ensuite, elle passe aux critiques négatives :
« c'est affreusement chiant, tu cherches l'amour mais c'est ta mère qui fait le ménage et la vaisselle…aucune fille ne sera intéressée par un un mec qui dépend tellement de sa mère… mieux vaut du bordel et que tu sois indépendant »
Alors là, je suis conscient que c'est certainement chiant mais je n'écris pas pour être divertissant, je tiens un journal fidèle de mes journées, et il se trouve que mes journées ne sont pas divertissantes. Quant au passage qui concerne ma mère, eh bien, j'ai décidé de me montrer honnête alors je suis bien obligé de raconter la vérité : ma mère vient faire le ménage chez moi. Ca ne me gêne pas plus que ça, je n'en ai pas honte (et ce n'est pas de l'exploitation parce qu'il se trouve qu'elle fait ça de son propre chef). Cela dit, les récits des prochaines journées à venir seront peut être plus divertissantes puisque je vais probablement rencontrer V. Enfin un peu d'action !
E. m'a envoyé un sms, elle trouve que nous « prenons nos distances ». Elle a raison. Ces derniers mois, en plus de notre correspondance par courrier, nous avons passés nos journées à échanger des sms, sans cesse, et puis ces deux ou trois derniers jours, presque plus rien. Je lui ais dit que c'était dommage mais que ça devait finir par arriver. Je l'ai rassurée en lui disant que nous allons nous rencontrer enfin cette année.
Je me suis mis un album live de Tom Petty, « The Live Anthology ». Les versions lives de Learning To Fly et Won't Back Down sont magnifiques mais elles me donnent envie de pleurer. Presque : depuis que je prends des antidépresseurs je suis quasiment incapable de pleurer.
L'autre jour j'ai donné le lien du blog à mon frère, bien entendu il ne l'a pas lu. Il a attendu ce soir pour se justifier en me disant qu'il préférerait que je lui raconte toutes ces choses que j'ai écrites. Je lui explique que ça n'a rien à voir, « l'écriture, c'est un art à part entière il y a un style qu'on ne peut retranscrire à l'oral ». Il me répond que ça ne lui dit pas plus que ça de lire mes écrits. Eh bien tant pis. Stéphane ne s'est jamais intéressé à mes dessins, ni à mes chansons, je ne suis guère étonné par son désintéressement concernant mon journal. Je me demande si il changera d'avis lorsque je serais mort. Peut être qu'il se décidera enfin à s'intéresser ce que j'ai pu pondre dans ma vie d'artiste raté.
Julien est venu me parler sur Facebook pour me dire qu'il avait lu mon blog. Puisque je ne lui ai pas soumis le lien, il a dû le voir sur mon mur lorsque j'ai donné le lien à Raph. Il m'a dit que ce n'était pas une bonne idée de publier tout ça sur internet. Il a ajouté que ce n'était pas passionnant (décidément). J'ai donc ajouté en dessous du titre du blog, tout en haut, la mention suivante :
« Il s'agit d'un compte rendu de mon quotidien. Les récits de vie publiés ici n'ont pas le but de se montrer divertissants. J'essaye simplement d'écrire en me montrant objectif. »
Vous voilà désormais prévenus !
Dans le même temps, je discute avec V., nous finissons pour nous accorder pour la date de notre rencard : ce sera samedi à 15 heures. D'après la météo, il fera beau. J'ai hâte de la rencontrer et je ne ressens absolument pas de stress.
Bande son :
Playlist Michel Polnareff