Jour de sanction

Dominique Capo

Décision

Depuis hier et le malencontreux incident que l'amie dont j'ai parlé a subi, j'ai beaucoup réfléchi. Car il semble que si des malveillants l'ont atteint, c'est en passant par l'un de mes textes que celle-ci a mis en lien sur son propre mur.

De fait, il apparaît que ces individus ont désiré me sanctionner – et elle par la même occasion – de mes prises de position, de mes exposés allant à contre-courant du mode de pensée unique, de la médiocrité et paresse intellectuelles, que l'on glorifie et que l'on honore. On a voulu me faire payer cher mes exposés et mes articles à l'encontre de ces à-priori, de ces certitudes, de ces jugements, et de ces condamnations. On a aussi voulu me faire payer ma différence dans la façon dont je vois le monde, les rapports des uns avec les autres. On a voulu me toucher là ou ça me fait le plus mal : les liens approfondis, sincères, véritables, d'une amitié sans faille, avec une ou des personnes que je porte dans mon cœur, qui illuminent mon âme, avec lesquelles j'ai le droit d'être véritablement moi-même ; comme j'ai « l'autorisation » de l'être en de trop rares occasions dans la réalité – notamment avec mes proches.


Je dois avouer que cela m'a profondément meurtri et blessé ; même si je ne le laisse pas véritablement discerner cette fois-ci. Je l'explique aujourd'hui avec ce texte, mais ensuite, je n'y reviendrai pas. Car s'en prendre à cette personne en m'utilisant comme tremplin dans ce but, a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase.


C'est pour cette raison qu'à l'issue de cet article, j'ai décidé de prendre un certain nombre d'initiatives. Je suis désolé pour ceux et celles qui vont en être les victimes collatérales. Mais je n'ai pas le choix.


Tout d'abord, parmi les plus de 1500 « contacts » que je possède, il y en a un certain nombre qui ne se sont jamais manifesté à moi d'une manière ou d'une autre, depuis que je les ai accueilli au sein de mon univers personnel, littéraire, oniriques. Ils n'ont jamais réagi aux articles personnels, aux exposés sur la politique, sur la philosophie, sur l'histoire, sur l'actualité, etc. que j'ai publiés.


A mon avis, un tiers des gens qui me suivent ne s'intéressent pas à ce que je partage ici. Ils ont d'autres préoccupations, d'autres centres d'intérêts, d'autres combats à mener. C'est naturel, légitime. Donc, je vais les supprimer prochainement – dans le courant de la semaine prochaine, j'imagine. En outre, au fil des mois – voire des années puisque ce compte Facebook est actif depuis 2013 – se sont probablement glissé parmi eux des individus malintentionnés. Des individus aux intentions malveillantes après avoir exploré mes pensées, mes points de vue, mes combats, mes convictions, au travers de mes récits. Des individus qui ont profité de cet espace de liberté et d'expression que je leur ai offert en ayant l'opportunité de les commenter, afin de me nuire. Et, plus largement, de nuire à des personnes qui, comme moi ou d'autres, voient le monde autrement.


Car je revendique le fait que je vois mes rapports avec autrui autrement. Je revendique, et j'assume chacun de mes mots, chacune de mes idées, chacune de mes réflexions sur l'humanité, notre civilisation, et leur devenir, que j'ai retranscrites sur le papier. J'assume, et assumerai jusqu'à mon dernier souffle de vie, mon désir de faire bouger les choses ; quitte à prêter le flanc aux aigris, aux vindicatifs de tous poils, aux envieux, aux enragés. Et même si mon influence sur les événements, sur les mentalités, est minime. Peu importe, j'ai ma conscience pour moi.


Néanmoins, je trouve inadmissible, intolérable, que de personnes se servent de mon travail pour me porter préjudice ; ou pour porter préjudice aux gens auxquels je suis attaché. D'autant que dépense beaucoup de temps, d'énergie, je mets beaucoup de moi-même, de mes connaissances, de ma sensibilité, de l'homme que je suis – dans toute sa complexité et ses paradoxes, avec ses failles et ses prospérités, ses forces et ses faiblesses, ses joies et ses peines, etc. - dans ce que j'accomplis quotidiennement ici et ailleurs. C'est un investissement important de ma part, qui empiète souvent sur la rédaction de mon ouvrage sur les « Origines idéologiques et ésotériques du Nazisme ». Ainsi, par exemple, ces deux derniers jours, je n'ai pu en écrire que quelques petites lignes, pas davantage. Parce que ces ennuis dont j'ai été la proie – et cette amie avec moi – ont occupé l'essentiel de mon temps.


Néanmoins, je m'y suis attelé parce que c'était de mon devoir, en tant qu'ami de cette personne, de lui venir en aide. De l'épauler dans cette épreuve. Par contre, que des intolérants, des fanatiques aux idées rétrogrades, périmées, désuètes, que des dogmatiques dont la religion est leur seule réponse aux problèmes de notre époque, s'attaquent à moi parce que je ne me soumets pas à leur credo, c'est intolérable. Mes textes ont beau être publics, puisque diffusés largement ici ou ailleurs – tel est le but, en outre -, ce n'est pas une raison pour me juger et me condamner ; ou pour m'abreuver d'injures, me vouer aux flammes de l'Enfer, ou user de représailles. Tout un chacun a le droit d'exprimer ce qu'il pense, croit, ressens, ce qu'il combat ou protège. Tout un chacun a le droit de critiquer l'establishment – qu'il soit institutionnel, social, culturel, religieux, social, etc. sans que sa personne soit haïe, méprisée, jugée, condamnée…


Nous vivons – nous sommes censé vivre – dans un pays de liberté, ou la liberté d'expression est une des valeurs fondamentales de notre société. Ce qui est vrai pour ceux qui s'indignent à mon égard, est également vrai pour moi. D'autant que si ce que j'écris ne leur plaît pas, il y a assez d'espace sur Internet ou sur Facebook, pour que nous puissions coexister sans nous gêner les uns les autres.


Quant à ceux qui prennent plaisir – malsain – à quand même y aller de leurs piques, non seulement ils ne m'intimident pas, mais ils ne me feront pas taire. Ils ne me soumettront pas à leur vision des choses pour autant. Je sais répliquer à leurs arguments par mes propres arguments ; bien que, la plupart des fois, ils n'écoutent pas ce que je leur réplique. Ils ne sont là que pour asséner « leur vérité » de façon outrancière et disproportionnée. Ils se ridiculisent alors davantage qu'ils ne me convainquent de la justesse de leurs propos.


Et, finalement, afin de couper court à la poursuite des ces échanges stériles et épuisants, je suis contraints de leur bloquer l'accès à mes textes. J'en suis, à chaque fois, contrit, ennuyé. Parce que ce n'est pas comme cela que je souhaite agir. Pourtant, ils m'y poussent. Ils m'usent autant qu'une séance de sept heures à me pencher sur mes sources en vue de la poursuite de la rédaction de mon ouvrage sur le Nazisme.


C'est donc pour ces raisons, et pour d'autres du même ordre, que j'envisage de fermer la page où je poste chaque semaine le suivi de l'élaboration de mon livre sur ce dernier thème. Ceux et celles que mes travaux sur ce sujet devront patienter que je l'ai terminé ; et que, si un éditeur sérieux et nationalement reconnu désire le faire paraître sous son enseigne, il soit en vente en librairie, Amazon, la FNAC, etc.


C'est encore pour ces raisons qu'après la publication du texte que vous lisez en ce moment, les prochains ne seront disponibles sur mon mur que jusqu'à ce que le suivant ne vienne les remplacer. Je le répète, je ne veux plus que ceux-ci soient utilisés afin de me nuire, ou afin de nuire à mes proches, à mes ami(e)s, aux personnes célèbres qui me font l'honneur de me compter parmi les gens qu'ils apprécient. Je ne veux plus être la cible d'individus sans foi ni loi, qui n'ont aucun respect pour ceux et celles qui, comme moi, écrivent des articles de fonds, nécessitant recherches, connaissances, raisonnement, etc. Je ne veux plus que ma vie privée, ou celle de mes proches, soit souillée par le venin qu'ils projettent en direction des gens qui ne se plient pas à leurs exigences.


C'est regrettable. Ce n'est pas dans mes habitudes de prendre de telles décisions. Mais j'y suis obligé, afin de me préserver, et de préserver ceux et celles qui sont importants pour moi. Toutefois, mes textes seront toujours là, dans le ventre de mon ordinateur, dans mes archives papier. Puisque depuis quelques temps, je les imprime systématiquement, avant de les ranger dans des classeurs prévus à cet effet. Ils seront aussi disponibles – pour la plupart – sur Atramenta ; quoique je me demande si je ne vais pas les en ôter également au bout de vingt-quatre heures !!! Ou les protéger en les faisant passer en « privé » ; comme ceux se trouvant sur mon blog. Ce ne sera pas très compliqué, et ne me prendra que quelques secondes supplémentaires de manipulation.


Et ainsi, non seulement mes lecteurs et lectrices réellement intéressés par ce que je publie, seront les seuls à pouvoir y accéder. Non seulement, cela limitera les malveillances à mon égard, et à l'égard de ceux et celles auxquels je tiens, que ce soit familialement ou amicalement. Mais, de plus, ainsi, je protégerai mes œuvres que, parmi les écrivains, journalistes, artistes, etc. me poussent à défendre.


Car, ayant foi en mon « talent » - je ne reviendrai pas sur ce que je pense de ce terme utilisé à mon égard -, ils me mettent en garde. Avec juste raison, ils ont désirent me voir réussir à percer un jour. N'est-ce pas le but de tout écrivain ? Et si je devais les exploiter pour m'en servir comme fondations à de futurs ouvrages, que ceux-ci ne m'échappent pas. C'est aussi pour cela que je prends cette décision. Et ce n'est pas la moindre des raisons.


J'espère que ceux et celles qui apprécient mes exposés, textes personnels, articles de fonds, récits philosophiques, comprendront ce que j'ai tenté – peut-être maladroitement, ou un peu brutalement – de décrire plus haut. J'espère qu'ils ne m'en voudront pas trop, et qu'ils continueront à me suivre quotidiennement, comme cela a été le cas jusqu'à présent. Pour les autres, je verrais bien quelles retombées celui-ci aura. Il y avait une limite à ne pas franchir ; elle l'a été. J'ai, depuis longtemps, payé le prix fort de mes positions, de mes engagements, de mes combats, etc. Telle est la conséquence des actes de ces malveillants...

  • Ce que je déteste votre je, just me myself and I, mais cependant, j'apprécie vos prises de positions...bien que je vénèrerais vos positions sans les prises...à vous de s'avoir?!

    · Il y a environ 7 ans ·
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    Alice Farouche Rendu

    • je comprends, mais il s'agit de mon regatd, pas une vérité absolue, ce que d'autres m'ont reproché, considérant que mes positions étaient gravées dans le marbre, alors que ce n'est juste mes penées personnelles ; difficile de contenter tout le monde dans ce cas

      · Il y a environ 7 ans ·
      4

      Dominique Capo

    • Ne vous fourvoyez pas, j'apprécie vos points de vue, avec le recul, j'occulte l'effet littéraire, inopinément par un je contre tous, qu'il apparait véhiculer...je pars du postulat qu'à ce jour, plus personne ne devrait être paranoïaque dans ce monde connecté...chacun devrait être, dans ses lectures à ne pas amalgamer les concepts de théorie du complot ,concept fourre-tout, qui empêche tout penseur de vérifier les tenants et aboutissants de ceux qui façonnent l'histoire! Donc à ce propos...surtout continuez et merci! :0)

      · Il y a environ 7 ans ·
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      Alice Farouche Rendu

    • vous avez raison, cela ne m'empéchera pas de continuer a écrire, a partager mes idées, etc. Peu importe le regard qu'en ont les autres ; au vu de certaines malveillances dont j'ai été l'objet sur Facebook récemment - trop long a expliquer ici - je fais désormais beaucoup plus attention ; j'ai l'intention d'écrire un texte sur ce sujet aujourd'hui. Merci de votre soutien, mon amie

      · Il y a environ 7 ans ·
      4

      Dominique Capo

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