J'y vais avec mon cœur et plus ma raison

Möly Mö

A l'approche de la saint valentin, moi je me demande si plus l'attente est longue et plus la surprise est grande?

Peu m'importe ce jour-ci ou un autre, mais ce jour là me rappelle inévitablement que mon cœur qui bat pour mille autre choses ne bat pas pour les beaux yeux de l'aimé amant, l'amant aimé.

J'ai des envies de croire en des rencontres faites de hasard, et j'ai aussi envie d'oser des rencontres fabriquées par un "destin" que je prendrais en main.

Peut-on fabriquer une rencontre? Peut-on dire qu'en initier une par un heureux hasard, est tiré par les cheveux?

Je voudrais juste croire en une personne. Je voudrais faire confiance à mes pressentiments pour espérer des sentiments. Mais parfois mon ressenti me ment. Et le tendre amant d'un soir ne sera jamais mon aimé.

Il y a des soirs, des jours, comme ça; ou une envie folle me prend les trippes de tenter, d'oser, d'y aller de front sans qu'il n'y ait préalable réflexion pour peser le pour et le contre.

Juste pour être contre un lui.

Qu'en sais-je si cette personne vaut plus la peine qu'une autre? Qu'en sais-je si j'aurais plus de veine avec celui-ci plus qu'avec celui-là? Est-ce dans ce lit ci que je rencontrerais l'amant de mes rêves ou dans ce lit là?

Je voudrais calmer mes ardeurs, à vouloir aller plus vite que les heures qui passent, je trépasse. J'ai du en laisser passer des belles gueules prêtes à tomber amoureuses. Des qui me veulent pour me rendre heureuses.

Mais c'est du passé supposé, du futur subjectif. Et derrière les "et si", il n'y a que des "c'est comme ça".

Des "mais cette fois..." il y en a eu, pleins, mais je recommence car à chaque fois je le sens bien d'oser y croire.

A tort, à voir. Qu'en sais-je? Rien. Qu'en saurais-je si je ne tente pas? Jamais rien.

Laisser faire le temps, la vie, le hasard, laisser "les choses se faire"...être spectatrice de sa vie? Laisser sa vie au présent passif, faire rimer son avenir au subjonctif.

Je ne sais pas...Des fois, j'ai juste envie de me sentir vivante, de sentir que je décide même si c'est pour me jeter les yeux fermés dans le vide.

Et puis, après tout, ça n'a jamais tué quiconque de se fourvoyer. Parfois, être fou, vous voyez, c'est savoir qu'on fonce peut-être droit dans le mur mais que tant qu'on en est pas sûr; on laisse les murmures d'optimisme nous pousser dans les bras du "on verra"...

Et c'est ce moment-là le plus excitant, le plus jouissif; le moment où notre esprit est un théâtre de fantasmes, de rêves osées, de courage enflammé...on va juste foncer sans regarder!

J'adore être cette grande petite fille, cette adolescente intimidée et passionnée, cette adulte qui n'aime pas les conventions.

Que ce soit un oui ou un non; j'y vais avec mon cœur et plus ma raison.

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