L

peterpanpan

Les feuilles pleuraient, sourdes à mes récits

J'en gardais quelques-unes au coin du feu

Mon coeur malade comme un automne dégarni m'élevait l'âme aux bords des dents

Je sentais l'ombre de mes jours perdus m'accabler d'un poids invisible

Chaque vide était comblé par un trop plein

La linéarité d'une non-pensée devait m'emmener jusqu'à demain

Chaque soulagement, je le reçois 

Un peu de calme au milieu des vents qui m'emportent

Quelques amertumes encore qui refluent 

Me perdent un instant puis s'évanouissent

Je cours vers mes replis chassant je ne sais quoi

L'inconnu, bien familier, l'étrange, toujours sans objet

Qui s'occupe des trous de sa pirogue quand il aperçoit

la chute 

au

loin


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