L
peterpanpan
Les feuilles pleuraient, sourdes à mes récits
J'en gardais quelques-unes au coin du feu
Mon coeur malade comme un automne dégarni m'élevait l'âme aux bords des dents
Je sentais l'ombre de mes jours perdus m'accabler d'un poids invisible
Chaque vide était comblé par un trop plein
La linéarité d'une non-pensée devait m'emmener jusqu'à demain
Chaque soulagement, je le reçois
Un peu de calme au milieu des vents qui m'emportent
Quelques amertumes encore qui refluent
Me perdent un instant puis s'évanouissent
Je cours vers mes replis chassant je ne sais quoi
L'inconnu, bien familier, l'étrange, toujours sans objet
Qui s'occupe des trous de sa pirogue quand il aperçoit
la chute
au
loin
Beau, intense, troublant.
· Il y a environ 7 ans ·nehara