La bouche du métro

Chloé Barbot


Je nourris la bouche du métro,

sous le regard des autres,

qui regardent oui, mais pas trop...

Qui préfèrent passer outre.


Moi je fais partie de ceux,

qui ne font partie de rien.

Pire que des animaux,

que l'on fuit, que l'on craint.


Et dans le ventre du métro,

je vois filer tous ces gens,

qui semblent vivre au galop,

qui semblent aimer faire semblant...


Refrain :

C'est à n'y rien comprendre,

cette course au trésor !

Osent-ils encore prétendre :

pourchasser le bonheur.

Quand l'argent est au coeur,

dites-moi après quoi ils courent ?

…surement pas l'amour !


Je nourris la bouche du métro,

elle a bon appétit !

J' n'ai plus qu' la peau sur les os,

je n'sais plus qui je suis.


Seul dans ce grand intestin,

qui va m' digérer tout entier,

je regarde passer les trains,

les trains me regardent y passer.


Refrain :

C'est à n'y rien comprendre,

cette course au trésor !

Osent-ils encore prétendre :

pourchasser le bonheur.

Quand l'argent est au coeur,

dites-moi après quoi ils courent ?

…surement pas l'amour !


Je nourris la bouche du métro,

je lui donne mal au ventre.

Pourtant je n'suis qu'un numéro,

il y en a beaucoup d'autres... 


…qui nourrissent la bouche du métro,

sous le regard des gens,

qui nous regardent, mais de haut

qui préfèrent faire semblant...


Refrain :

C'est à n'y rien comprendre,

cette course au trésor !

Osent-ils encore prétendre :

pourchasser le bonheur.

Quand l'argent est au coeur,

dites-moi après quoi ils courent ?

…surement pas l'amour,

surement pas l'amour.

Signaler ce texte