La comtesse se meurt...
yan--2
Et de ses longs doigts fins s'envolent
Quelques pétales multicolores
Qui saluent en frôlant le sol
Le doux parfum de cette aurore.
Des oisillons piaffent aux nids
Loin en forêt sonne le cor
A la chapelle le pain béni
Emplit la coupe ciselée d'or.
Aux basses-cours des métairies
Canards et poules vont et picorent
Les faux s'ébattent vers les prairies
Les chevaux mâchonnent les mors.
Les enfants courent par les étages
Semant des rires frais et sonores
On leur quémande d'être sages
Point de souci, ils rient plus fort.
La main n'est plus à l'accoudoir
Qu'une ombre grise bracelée d'or
Qui au silence du boudoir
Décline la vie, accueille la mort.
Et de ses longs doigts fins s'envolent
Quelques pétales multicolores
Qui saluent en frôlant le sol
Le doux parfum de cette aurore.
Magnifique poème qui s'adresse à tous les sens.
· Il y a plus de 7 ans ·valjean
Sublime...des mots couleur sépia qui touchent l'âme.
· Il y a presque 8 ans ·Exquise lecture.
Bravo yan encore une fois.
Frédéric Cogno
Très belle poésie où la mort côtoie la vie qui se poursuit...
· Il y a presque 8 ans ·nilo