La danse des ombres

marivaudelle

Les ombres virevoltent et me brûlent
Je suis allongée, les yeux rivés sur mes reculs 
Les ombres me poursuivent et m'acculent
Dessinant un corps en train de se déhancher 
Mon esprit se met à me transporter 
À imaginer 
À rêver 
À réclamer une présence 
À fantasmer sur des caresses 
À espérer des regards 
À vouloir des étreintes 
À supplier des folies 
À implorer des sentences 
Toutes ces pensées ont éveillé mes sens
Suivant la pente de ces ombres  
Ma culotte blanche est déjà trempée 
Les ombres m'ordonnent de la faire tomber à mes pieds 
Le frôlement de mes mains sur ma peau m'électrise 
Je sens ma poitrine se durcir et gonfler 
Totalement submergée de désir 
Je ne tiens plus je voudrais en finir 
Je me cambre en serrant puis en desserrant les jambes 
Les ombres diaboliques et mes doigts caressent ma bouche, mon cou 
J'ai chaud partout en moi, hors moi 
Je me consume de l'intérieur 
Je sens le feu m'envahir de toute sa splendeur 
C'est sensuellement beau
Les ombres perfides écartent mes cuisses 
Mon intimité leur obéit et s'ouvre 
La danse des ombres entreprend de caresser ma petite fleur 
Elles l'effleurent 
Elles la titillent 
Je fais rouler mon bourgeon entre mes doigts 
Il vibre 
Il brûle 
Je gémis 
Un doigt puis deux 
Je voudrais jouir 
Je ne tiens plus 
Les ombres s'agrippent à moi
Qui s'agrippe aux draps 
Roulant sur le ventre 
Me caressant toujours plus fort plus vite 
Comme si je faisais l'amour avec mon lit 
Les ombres m'enragent, je suis en nage
Elles font monter en moi l'émotion qui me fait tout lâcher
Mes râles 
Mes cris 
Mes secousses 
Ma jouissance 
Je suis en transe  
Je jouis
Tout mon corps vibre sous les caresses
Ivre de plaisir, ma liqueur m'envahit 
Je tonne, je plane, j'exulte, 
Une jouissance des plus intenses
Une explosion des sens.
Les ombres planent sur moi et encore me brûlent
Impudiquement embrasée, je leur tends mon cul 
Je ferme les yeux, je me laisse emporter
Je ne maîtrise plus mes pleurs.

 
Signaler ce texte