La danse du feu

menestrel75

La Danse du Feu de Manuel de FALLA (ballet), ou l'histoire d'une gitane ensorcelée... LE FEU, LE FEU sacré, païen, diabolique irrésistible, indomptable
Elle se danse sous ses yeux...
Gestes suspendus,
Croupe soyeuse...
Trop pour qu'il ne désirât la zébrer...
Trop soyeuse pour qu'il n'eût envie de l'inonder...
L'honorer ? Non... l'inonder de ses désirs... toutes ses folies...
 
Ariane se danse sous ses yeux tel le cygne blanc...
Elle ose, ose danser comme une Salomé...
Mais ce qu'elle désire comme tribut,
c'est son sceptre... en elle...
Sa langue en lui...
Désir profond...
Et un doigt, puis deux, curieux...
accompagnant sa langue...
 
Son astre l'attire... Il ment...
Il ne doit pas « ignorer » ce plaisir...
Il n'est pas possible qu'il ignore ce désir profond...
Qu'il n'ait pas encore découvert ce point d'extrême plaisir qui,
dans tout homme, dit-on, se trouve là...
Dit-on... mais elle sait que c'est vrai...
Se peut-il qu'il soit le seul à l'ignorer ?
 
Ariane aspire à le faire jouir de ses silences,
De ses gémissements étouffés...
Elle ne veut lui donner aucune satisfaction
qu'il n'ait immensément désirée, appelée...
 
Je suis Ariane, cette Sublime Salope
Cette salamandre
Cette furie
Se faisant lave
Qui gémit...
Le nez enfoui dans cet Eden qui m'est inconnu...
Ses monts de piété, envie de les clouer sous ses gémissements...
Est-ce lui qui a envie de les mettre au clou ???
Moi j'ai toujours eu envie de m'offrir,
En autant de bijoux 
Qui me parent de désirs
Qui me font vibrer de leur eau... trouble...
Mais qui s'en soucie, puisque de ces désirs je vis ?
 
Si cette Salamandre était celle qu'elle prétend,
Si elle était vraiment cette Geisha exaltée,
Elle demanderait à ouvrir la porte de ses fesses
Qu'elle puisse l'honorer, y glisser
sa langue délicieusement diablesse
Connaitre enfin ses contrées parfumées.
Lui donnerait-il la clé des plaisirs interdits
Qu'elle puisse jouir de sa pudeur déflorée ?
Voudrait-elle immiscer sa langue de paradis
Dans son éden inconnu et coloré…
Attendrait-elle qu'il lui offre ses monts de piété,
Ses deux rondeurs si bien galbées
Que sépare joliment la raie au milieu
Et rêverait-elle d'être la vestale de ces lieux ?
Il aurait pu alors l'entendre lui murmurer :
« Accordez à votre muse Ariane l'accessoire et l'indispensable,
Que je puisse me multiplier
et vos envies démultiplier,
Atteindre le sommet impensable
En plongeant au fond de vos entrailles,
Je serai pour vous la servante sans faille
De votre plaisir qui par votre cul défaille
Oui, ouvrez-moi la porte de vos fesses
Que je puisse, cher Arpège, y glisser la langue
pour vous posséder et vous pénétrer avec hardiesse »
 
FIN se prononce comme FAIM…
FIN est aussi l'opposé d'épais…
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