La dégringolade

alexandra-basset-9

Dimanche 09h09. J'ai un bourdon dans la tête qui me secoue les tympans. Des compas dans la perception, des spasmes dans l'abdomen et des spams dans le cerveau. J'avais mis l'antivirus pourtant, c'était scellé, fermé à clef, double tour en grande roue. Et des gnomes mangeaient de la barbapapa sur des balançoires obtues. Le bois craque et ça me fait grincer des dents. Comme des cris de nouveaux nés qui abasourdissent le silence. Ça vibre, partout. A l'intérieur des yourtes de la cité interdite. Ce domaine abrupte et ravagé comme le visage de ta tante qui utilise des truelles pour étaler son ciment. J'étais devant les marches, prête à pénétrer le pas de la porte. Mais laquelle choisir ? Bref, fini les tergiversations, vous imaginez bien ce que cela fait, de se retrouver dans les fleurs de l'inconscience, un dimanche matin, à 09h09. Ça rouille l'âme et abat le corps. Transformée en paraplégique, pour une flopée de rêves, qui se fait attendre. Descendons les escaliers, premier pas vers la chute. Mettons les gilets de sauvetage, c'est parti pour commencer la journée. Les étoiles tombent dans tes yeux. C'est niais, mais vrai. C'est l'heure de prendre le train, pour un vagabondage enchanté. Un ticket entre les doigts, il s'envole. C'est l'amende assurée. En attendant, j'ai envie d'un café. Je me dirige vers les soucoupes sur pieds où l'on dépose les tasses en papier. Et oui, on a des imprimantes 3D. On peut tout fabriquer. Mais il est insuffisant de raconter le présent, alors que le futur est à imaginer.


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