LA DÉLICATESSE DES PHAGES

Philippe Larue

Sur la route à soie, parfois Cémoi de Mars à Juin mais pas toujours, je souhaitais me mosquée de toits. Effectivement, toi + moi + tétons de Cémoi + eux les martiens Juin, égalaient le p'tit Berry de Sibérie qui étaient Seth en vérité. Quand au p'tit Billy…

Bref, Joseph Vissarionovitch Djougachvili dit Staline effectuait de grandes purges. Alors Odin, grâce à de savoureux staphylococktails dorés et flambés à l'Armagnac, Allais lui aussi parcourir la route de la soie. Les grands crus Géorgiens figuraient parmis les plus vieux vins du monde. Or pour moi, détenteur de bactéries voraces et dévoreuses de chairs qui m'avaient planté sur un rocking-chair, j'allais goûter d'autres crus...de phages.

Ces envahisseurs pour notre bien-être étaient compétents, doués de génies pour s'attaquer à l'aide d'une efficacité redoutable, aux plus terribles bactéries qui faisaient des guili-guili aux dragons du commodore, affalés à regarder Gulli. Sur les bords d'eaux de la Koura, dès la sortie des eaux d'égouts, on récupérait les phages comme d'autres pressaient le raisin. Et ces virus, de part leurs vies d'égouts, avaient un goût particulier.  Chaque matin & soir, je sifflais dix millilitres d'un cru un peu spécial. Le staphylococcus aureus ne détenait point d'or comme dans quelques champagnes occidentaux. Le streptococcus, bouffeur de chairs, bon sang qu'on avait eu une consanguinité commune pendant un certains temps! Le pseudomas ou plus particulièrement le pyo bleu, était odorant. Et la salmonella…

Bref, ce cocktail était space à boire à jeun. Après quelques rêves bien sympathiques, c'était pas les dents que vous vous brossiez, mais l'Eden de l'espoir d'en guérir de ces bactéries! Bref, je les aimaient bien, ces gigantesques extraterrestres de phages Montrouge/Montblanc sur Mont Perdu de corps! 

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