La fée.

daniel-m

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J'ai depuis ma tendre enfance, tel le petit Poucet,

Laissé derrière moi de petites pierres blanches.

Elles s'appelaient, cœur, amour, billevesées.

Ces cailloux étaient des prétextes, des colliers de non sens.

Mais lorsqu'on est petit, l'on croit n'importe quoi.

 

Et puis j'ai grandi, à ma vie j'essayais de donner un sens.

J'ai semé des images, des tableaux, des poésies.

J'ai même écrit des musiques, des chansons d'amour,

La plume était ma loi, la guitare ma foi.

Mais lorsque l'on grandit, l'on croit n'importe quoi.

 

Et puis j'étais un homme enfin, et puis j'ai connu l'ennui.

La langueur des dimanches, les abimes de la froideur,

J'ai rencontré la bêtise des nuits glacées, ornées de silences.

Me suis perdu en souvenirs, égaré dans mes pensées.

Mais lorsque l'on vieillit, on s'habitue à n'importe quoi.

 

Un jour, une fée a sonné à ma porte, il n'y avait pas de clé.

La fée était très petite, certes, mais son cœur était immense.

Il débordait d'amour et de cadeaux de faïence.

La petite fée était belle et avait des ailes argentines,

Cette petite fée s'appelait « Confiance » et ses ailes étaient cassées.

 

Aujourd'hui, c'est elle qui m'accompagne, où que je sois.

Elle est dans mon cœur, dans ma tête et au bord de mes rêves.

J'entends à chaque instant la musique douce de ses ailes

Leur battement incessant me conforte de sa présence.

Me fait retrouver mon chemin semé de petites pierres blanches.

 

(Divagations épistolaires etc …)

 

 

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