La fête des tuiles de Grenoble

Alice Grenon

Reporting de La Fête des Tuiles, organisée par la Ville de Grenoble, parue sur le site www.downthewall.com

Samedi dernier avait lieu la Fête des Tuiles à Grenoble. L'idée : célébrer le début de la Révolution avec la journée des activités diverses et le soir, de la musique et des projections en plein air. Pour ça, la mairie avait mis le paquet et carrément bloqué les cours Jean Jaurès et de la Libération à la circulation.

Sans avoir passé des heures devant chaque activité qu'on croisait, on est tout de même allés voir ce que ça donnait en journée, déambuler un peu - de toute façon, avec des fenêtres qui donnent sur la Libération et une chaleur à crever, on pouvait dire adieu grasse matinée -. C'était adorable, des gens chantaient, les familles se promenaient. Bref, un joli tableau. Très familial.

Je précise très familial, j'y tiens. C'est un évènement organisé par la ville, à destination de ses habitants. Pas que des familles OK, mais des familles, surtout et notamment.

Voilà pourquoi, en ressortant le soir, on est restés pantois devant la scène qui nous attendait sous l'estacade, où une zone à danser avait été installée, avec pour thème la musique électronique.
Et donc, à 23 :00, deux mecs passaient de la grosse trance. C'est une chose, on n'aurait pas fait ce choix de sonorités, mais c'est leur droit. Le véritable problème, de notre point de vue, c'était le public : complètement défoncé, et on ne parle clairement pas que de pétards ou d'alcool, ce serait trop beau !

Alors, qu'on soit bien clairs : ce que vous faites dans les clubs la nuit ne regarde que vous, car il n'y a que vous pour vous entre-regarder avec des yeux fous.
Mais quand vous gobez des pilules dans la rue, à un évènement de la ville, vous êtes exposés au regard des gens lambda et à leur jugement. Et vu que, rappelons-le, on parle de drogues dures, ils ne risquent pas de vous féliciter.
Vous n'étiez pas dans une rave, même si ça pouvait en avoir l'air, et on est plus dans les années 90 ni dans une forêt reculée dans le massif de Belledonne.

DONC, si vous faites ce genre de trucs dans ce genre de contexte NE VOUS ÉTONNEZ PAS si les musiques électroniques reçoivent un sale accueil, si les festivals sont annulés à la pelle et les subventions aux assos', labels et compagnie coupés… Ne vous étonnez pas et ne venez pas vous plaindre…
Et oui, parfois, il s'agit de soigner son image les gars !

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