La Foret

mesnil-au-pain

Tableau

Les dernières cendres retombées, il ne reste qu'un brin de fumée.

Des branches noircies foncent ce tapis gris,

Et tous les tronc se ressemblent dans leur mort.


Un homme, un seul, errant de ci, de là, perturbe ce nouveau tableau.


Ses pas désordonnés soulèvent la poussière.

Ses pas écrasent les branches.

Mais ses mains ne peuvent enlever la suie des troncs.


Il est perdu dans ce cimetière.


Sous ses genoux, le froid des cendres.

Sur ses mains, ses larmes congelées.

Le vent glacial sifflant entre les arbres.


Le froid épuise ses muscles, et la fatigue gèle ses pensées.


Un brasier incandescent a explosé,

Donnant vie à cette forêt, pour un instant,

Avant de geler ce panorama pour l'éternité.


Sous sa tête, un oreiller de neige grise.


La cendre envolée se dépose à nouveau.

Une silhouette sous ce gris manteau.

Et la nuit tombe sur ce tombeau.

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