La GBT ou presque.

Hervé Lénervé

« Tient, j’ai une petite faim, moi ! » Me disé-je, comme ça, personnellement, comme ça ! En toute familiarité intime ?

-          Pourquoi tu manges du fromage ? Il y a des pommes, aussi, COUILLON de la Lune astrale !

-         Bien sûr, mon amour, mais je me suis dit, comme ça, que les pommes, il fallait les éplucher, alors, je me suis redis, toujours comme ça, que le fromage était plus facile à éplucher. Voilà toute l'histoire de la raison du choix opté pour l'exécution de ma petite collation... voilà… un en-cas, quoi… enfin voilà… quoi !

-         CONNARD !!!

-         Oh, là, ma, là, ma la chérie, je te trouve un peu… oui… enfin… très, très peu, certes, mais injuste et excessive et injuste, aussi, là, quand même un peu, quoi ? Je me questionne, vois-tu, comme ça ?

-         Mais mon pauvre idiot, tu ne sais, donc, pas que dans le fromage, il y a un tas de bactéries… mais surtout, la Grosse Bactérie, heureusement non pathogène sur l'animal, mais hélas, létale pour l'homme !

-         La quoi ? Ulla, la pétasse ?

-         Mortelle ! triple buse d'abruti au carré ! La Bactérie tueuse d'hommes ! Que l'on a appelé entre initiés : « La Tueuse Grosse Bactérie !!! » La TGB, quoi ?

-         Ce n'est pas une marque de cigarette ?

-         Mais, qu'il est con, mon Dieu qu'il est con !

-         Dieu est con ?

-         Irrécupérable le con !

-         Ah, non je confondais peut être avec le TGV ou le KGB, j'sais plus ?

-         Ecoute idiot des îles désertes, peuplées de desperate housewives ! Si tu manges du fromage et tous les produits laitiers qui sont nos amis pour la vie, tu t'exposes à mourir, dans d'atroces souffrances, abominablement douloureuses, sous les crocs de la TGB, à cause de tes amis laitiers. Tu comprends,  Ô méga-buse !

-         Oui… je crois… enfin, en substance !

-         A la bonne heure ! Une infime particule d'atome a dû titiller ton neurone… Donc ?

-         Donc… quoi ?

-         Que vas-tu faire ? Buse puissance 123 au carré !

-         Je vais me mettre à table pour déguster les plats succulents que tu nous as concoctés, mijotés, je n'ai pas dit mijaurée, mon adorée ! Ha, ha, ha !

-         Voilà, c'est mieux ! A TABLE BORDEL !!!

-         Hum, je me régale d'avance.

-         Bé, tu as raison, mon con, de prendre de l'avance, car ce soir, c'est Rutabaga pour tout le monde !

-         Avec une sauce ?

-         Sans sauce ! Sans sel ! Sans condiment ! sans rien ! Rutabaga, ça te va ?

-         Parfait, ma chérie, je t'aime de tout mon appétit.

-         T'as raison abruti ! Bon appétit !

***

-         Eh, non, les gars… c'est fini, là !

-         Quoi c'est fini ? Il fallait l'écrire espèce de débile de la main du clavier ! Comment veux-tu qu'on le save ?

-         Le « sache »…

-         Putain le con ! Il nous traite de lâches, maintenant ! Marcel apporte-moi, la barre à mine, j'ai une porte à baraminer sur la gueule de maître Capello !

-         Ne vous fâcher pas monsieur le collègue et ami, le supposé-je, du moins, de Marcel, je le mets tout de suite.

Il serait temps, BORDEL DE M… FIN

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