La grâce des jours heureux

mysterieuse

Les bienfaits d'une douche...

Plaisir des sens, sans interdit, plaisir des yeux. Les perles d'eau coulent, flamboyantes des aveux de sa peau vibrante sous le bien être du ruissellement parfumé de la douche. Je ne suis que spectateur, espion bienveillant de sa beauté naturelle. Ses courbes harmonieuses éclaboussent mon regard d'un désir lancinant. Sa poitrine recueille toute l'impudeur de sa solitaire fémininité rayonnante. J'ai si faim lorsque je la regarde, faim de sa peau et de ses hanches, de sa cambrure et de ses seins. Calligraphie exceptionnelle que les pleins et les déliés de ce corps alangui, réceptacle impudent des plaisirs déroutants.

Plaisir des sens, plaisir des yeux pervertis. Son regard humide perd soudain cette douceur câline, symbole de sa personnalité. Il s'habille de cette félinité dont elle a le talent et la fougue. Sa vision s'élargit, m'enrobe, me saisit de la fébrilité de ses yeux mi-clos. D'une seule œillade, elle capture mon corps comme une proie fragile, s'en accapare la virilité avec dextérité. J'y décèle l'invitation que j'attendais.

Je ne l'ai retrouvée qu'il y a quelques instants. Le temps laisse peu de temps, mais elle sait le prendre pour me surprendre, pour le suspendre ce temps si convoité.

Et me voilà, fasciné par la légèreté avec laquelle elle a organisé nos retrouvailles. L'intervalle de nos rencontres, si douloureuse soient-elles, ponctuées du manque tant charnel que spirituel, ne tolère pas une orchestration rigoureuse. Mais c'est pourtant avec beaucoup de méticulosité qu'elle choisit notre nid d'amour pour quelques jours. Pour autant elle ne laisse pas de côté l'exubérance, qui selon elle pimente notre relation.

Je la regarde s'ébrouer comme une chatte mouillée, mais sa pétulance naturelle m'invite à plus de véhémence que l'observation amoureuse dont je l'ai ciblée.

 Je reconnais sa gourmandise dans ce regard humide qu'elle promène sur moi. Mon ceinturon n'y résiste pas, pas plus que le zip de mon jeans, qui a de plus en plus de mal à contenir mes émotions. Et je fais soudainement abstraction de ma minutie habituelle quant à mon déshabillage Je laisse choir négligemment et avec hâte, mon pantalon et mon boxer, ardemment suivis de mes chaussettes. Je me rappelle avec sourire de sa réflexion

« S'il y a un truc que je trouve pathétique, c'est un type à poil en érection et en chaussettes. C'est d'un ridicule rédhibitoire… »

Que faire de ma chemise ? Lui laisser le plaisir de me l'enlever avec ce sourire tendrement carnassier posé au bord de mes paupières .Elle ne me laisse  guère le temps de la réflexion, me happe , chemise incluse ,contre son corps brûlant et humide à la fois . Free style assuré pour stimuler l'animal de ma personnalité. J'aime l'instant intime du contact de nos peaux, cet espace infime et infini à la fois où les sens se révèlent être provocateurs et indécents. Nos lèvres, dégoulinantes de désir et d'eau, racontent dans un profond baiser ce que nos bouches ne peuvent dire, ce que nos corps ne peuvent encore totalement exprimer. Nos langues se mélangent, nos langues baisent, fusionnent les saveurs de nos désirs partagés. Nos regards s'aiguillonnent, se sondent, envisagent une proche symbiose de nos corps pervertis aux jeux de nos envies. Sous la caresse brûlante de la bruineuse cascade, je plonge dans le vortex de ses sucs savoureux. Le piège se referme sur l'intrigante amoureuse. La douche se révèle théâtre d'une étreinte sacrée.

La paroi de vitre embuée et suante de la douche accueille sa cambrure torturée d'un mélange maléfique de désir et plaisir. La vision est troublante, hautement hallucinante, érogène surpuissant.

Son sexe déploie ses ailes en ondes, exhale vers moi ses saveurs si fécondes de nos plaisirs déliés. Elle m'enveloppe de la toxicité de sa féminité, avant de fondre sur moi, affamée du manque de nos mélanges.

Trempés, détrempés d'appétence et d'ardeur, le désir nous escorte jusque dans le grand lit.

La grâce des jours heureux mélange nos corps dans l'interdit, débarrasse nos vies de l'ennui.

Dehors, il ne fait pas encore nuit. Les lueurs crépusculaires anoblissent les rondeurs lunaires de ses courbes égarées de plaisir, contre mon bassin cadencé au rythme de ses reins. La jouissance nous altère dans les soupirs et dans les cris de l'orgasme complice qui nous unit !

 

Le premier d'une longue nuit !

 

  

 

 

 

 

  • J'arrête de dire des bêtises, c'est cette douche qui nous électrise ! comment voulez-vous ! vous êtes somptueusement photographe et la photo est bonne !

    · Il y a presque 7 ans ·
    Image de femme baroque

    anna-c

  • Cela dit, gaffe aux chutes dans la douche, d'après une autre étude hautement scientifique, parait que c'est courant

    · Il y a presque 7 ans ·
    Image de femme baroque

    anna-c

  • Les chaussettes ! un tue-l'amour ??? point du tout, je vous renvoie à une étude scientifique de haute volée, copiée collée dans Cosmopolitan (je vous fais grâce du lien)

    "le fait d'avoir froid aux pieds quand on fait l'amour peut bloquer l'orgasme. D'où l'intérêt d'avoir une paire de chaussettes à portée de main ! Une théorie testée et approuvée pendant l'étude, puisque 80% des femmes qui portaient des chaussettes pour faire l'amour avaient des orgasmes à tous les coups, contre 50% seulement pour celles qui restaient pieds nus."

    Ah mais vous avez raison, cela ne vaut que pour les filles !!! les garçons en chaussettes ça fait toujours rire, allez savoir pourquoi !!!

    · Il y a presque 7 ans ·
    Image de femme baroque

    anna-c

  • Inversion des rôles, mais toujours cette urgence à aimer le corps de l'autre...

    · Il y a presque 7 ans ·
    12804620 457105317821526 4543995067844604319 n chantal

    Maud Garnier

  • Charnel, fiévreux, se découvrir sous le regard de l'autre !

    · Il y a presque 7 ans ·
    Img

    Patrick Gonzalez

Signaler ce texte