La lourdeur du temps

M Minosa

La grisaille, lourdeur éternelle qui rythme les pensées d'une foule agitée.
Cet amas de couleurs triste et maussade nous plonge dans une telle perplexité, que l'action de réfléchir nous promet et nous enchaine dans la tristesse. 
Elle happe une ville comme les bras d'une mère autour de son enfant.
Elle nous enveloppe, nous noie dans son obscurité, nous prive de lumière, de la clarté de penser.
Elle ne fait pas que recouvrir le monde de sa noirceur, elle tombe telles les larmes qui coulent.
C'est la claire-nuit, un paradoxe de lumière sombre.
On observe sa lourdeur englober le monde, elle tombe pareillement à des pétales qui s'effacent dans le vent. 
Il nous reste peu de lumière, ça y est les ténèbres sont bel et bien là, présent au dehors du temps mais au dedans de nous. Nous abimons le monde car nous sommes cette noirceur. 
S'en est fini de nous.

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