La mémoire de l'odorat

menestrel75

Quand je t'effleurais, tout commençait.
Les parfums montaient de ta fleur,
Le jasmin se mourait et s'élançait
Dans le musc qui naissait de la torpeur
les parfums s'échappaient de ta fleur
Mes doigts agiles, délicats
Répandant alors le paprika
Fouillaient dans ta corolle humide
D'une rosée, perle liquide
Jusqu'aux tréfonds, jusqu'à l'envie.
S'échappait l' absinthe ravie
Tu te cambrais, catin, et t'entrouvrais
En effluves fleuves, tu t'ouvrais
Mille et mille caresses âpres
D'odeur volatile de câpres
Tes grottes ruisselaient alors
Fenouil qui livrait ses trésors
Tes grottes frémissaient alors
Boutons qui se dressaient gonflés
Miasmes mentholés, giroflées
Les larmes du plaisir germinaient
Sésames secrets qui s'échappaient
Et tu jouissais dans un râle immense
Je t'effleurais, tout recommençait…
La vie est un éternel recommencement…
les jours se suivent …
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