La pétasse du dessous

A partir d'une certaine heure, qui coïncide souvent après ma sortie de « Chez Robert, on n'y meurt pas d'soif ! » Moi, mes pensées, elles me parlent. Oui, je sais, chez vous aussi, mais en pensées, seulement ! Tandis que chez moi, elle me parle directement dans mon langage clair et compréhensible avec le texte sous-titré en dessous, en sept langues, je sais, c'est long et qu'est-ce qu'on en a à foutre de la langue des Bérrichons habitant la planète Bérrichonne, à l'autre bout d'une Galaxie lointaine.

Et le problème, c'est que parfois, elles me disent des choses que je réprouve. Alors, je dis, « NON ! IL N'EN ESTPAS QUESTION ! »

Mais, vous savez ce que c'est, les pensées. Elles insistent, elles y reviennent, elles m'harcellent, Marcel ! C'est obsessionnel, elles me rendent fou, mes pensées, (je précise, pour ceux qui auraient lâché en route ou seraient partis fumer une clope.).

Elles prennent leur voix la plus doucereuse, d'une seule voix chorale, pour me susurrer aux oreilles (je précise pour ceux qui ont l'esprit mal tourné. Si, il y en a !) Allez Hervé, soit sympa, tu peux bien nous faire le petit plaisir, de pousser la pétasse du dessous, dans l'escalier. »

Moi, la pétasse du dessous, je ne la connais pas ! Jamais croisée dans l'ascenseur, il est trop petit pour permettre le croisement de deux véhicules de plus 70 kg. Donc, cela me chagrinait un peu d'aller pousser dans l'ascenseur...oui, l'escalier, je sais... une pétasse que je ne connaissais même pas.

J'espère, mesdames et messieurs les jurés que vous tiendrez compte de cette circonstance atténuante dans vos délibérations sur mon cas, à propos de feu la pétasse du dessous.