LA PHILANTHROPIE DES CERISES

Philippe Larue

Étais-ce l'hêtre qui voyageait le plus ou bien l'être qui vagabondait le moins? 

Sous le cerisier, les Racine avaient compté jusqu'à Sète, étang arrivée Thau ce matin, les premières pour chavirer à poil. Les propolis de gendarmes punaisaient, excitaient les abeilles. Le Van avait l'haleine fraîche et l'écorce,  Cézanne de Christs sur la Mte Sainte Victoire remplie d'hirondelles. 

Plus de printemps et Vivaldi y était Verdi. Après que long navet suggéré au cerisier qui Boileau au millilitre des cyprès, un Feydeau avait réussi à pêcher un l'Onfray et une lamproie. La charpentière confectionnait le Saint Graal hautbois, l'africaine d'émois de Juin, une tuerie gelée. Quand à la cotonnière dans l'éther bleu, elle y étudiait la gravité d'Einstein. 

Au loin, celles qui maçonnaient à Notre-Dame, Emma Louise qui attaquait Quasimodo, Emmanuelle les observaient, l'haïku installé dans le rocking-chair. Orchidées sueurs Suez y étaient sœur Thérèse? Comme d'habitude, pas de réponses. Bref, j'avais plus le bourdon pour mes contemplations t'apis sous les fleurs du cerisier. 

À bien réfléchir, la marmelade de Cerise, l'eau-de-vie dénoyautée de son âme et le pollen Verlaine voyageaient incognito dans les palais impériaux de l'humanité. L'O2 du cerisier, après avoir parcourue en CO2 à défaut de C4 déesses charmées, du Mississipi jusqu'en Azeirbadjan, revenait comme une bise gourmande d'Alizée. 

Au fait les sôts, Sawyer indulgents finalements sous l'ombrelle disposée près du cerisier. Cet infatigable voyageur avait bien des secrets sous les pensés étoilées de la voix lactée. 

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