La poupée.



Il faisait plein soleil cet après-midi là, mais, MYSTERIEUSEMENT, au cœur de la verte VALLEE, les oiseaux ne chantaient pas, aucun bruit non plus, dans les hautes herbes, où vivait tout un petit monde invisible ; même le vent dans la feuillue, à l'orée du bois, se faisait discret... l'HUMANITE tout entière se taisait. 

C'est ce que se disait BEAU-PAPA, surnom donné à cet homme aux favoris blancs, au beau visage marqué par la vie, ses vicissitudes, comme ses bonheurs... Mais que se passait-il donc aujourd'hui ? De toute sa vie, il n'avait jamais "entendu" un tel silence...

C'est alors qu'il la vit. Elle était là, au bord du grand champ de coquelicots, qu'il connaissait si bien. Il comparaît souvent ce magnifique raz de marée à l'HARISSA, il en avait la couleur superbe, sinon le goût, mais il ne lui serait jamais venu à l'idée, de goûter aux magnifiques, mais si fragiles pétales.

Allongée sur le côté, elle dormait, confiante, sa tête blonde sans CHAPEAU, sous l'astre pourtant brûlant. Ses cheveux auréolaient le visage au teint si blanc et descendaient en cascade sur le cou, le buste parfait, sous le léger corsage. On aurait dit une poupée, une poupée BARBY !

L'homme s'approcha doucement - pas pour lui conter fleurette, il avait passé l'âge, simplement pour l'admirer de plus près - mais la belle ne cilla pas d'un cil. Autour d'elle, comme une garde immobile, toute une nuée de passereaux...morts, criblés de plombs, une HECATOMBE ! Et dans les cheveux si blonds, quelques unes de ces funestes perles, brillaient encore...un hommage bien morbide, à cette beauté à jamais perdue dans les LIMBES...

Dans sa main, quelques coquelicots, comme une ECRITURE de derniers instants heureux...