la recolte

- non mais c’est quoi ce bordel. P*tain, je sais pas quel connard m’a attaché, mais sur la vie de ma mère, il va le regretter. F*ck allez vous faire enculer…bande de cons…..

- allons, allons, on surveille un peu son langage mon petit Fouad…

- Mister T c’est vous? C’est quoi cette embrouille, si c’est une blague c’est vraiment pas drôle…

- tsss tsss tsss…vous vous souvenez, monsieur Fouad, on n’interrompt pas celui qui est entrain de parler. Et deuxièmement je suis votre professeur, donc on dit monsieur le professeur. Compris?…j’ai dis, COMPRIS?

- ok vous énervez pas m’sieur le professeur, c’est bon j’m’excuse. Vous pourriez me détacher….s’il vous plait…p*tain, mais c’est qui qui chiale comme ca, c’est un débile ou quoi…

- oh non!! monsieur Fouad vous venez de tout gâcher…non, en fait pas vraiment, car je n’ai pas l’intention de vous libérer. Ni vous, ni votre ami Martin qui n’arrête pas de “chialer” comme vous dites.

- p*tain Martin t’es une fiote ou quoi? Allez m’sieur le prof ,on a compris la leçon, laissez nous partir, et sur la vie de ma mère, je dirai rien a personne.

- je plains votre mère, excusez moi un seconde monsieur Fouad. Monsieur Martin ressaisissez-vous, vous n’êtes plus un enfant tout de même. Bon, ou j’en étais dans tout cela. Ah oui, je vous dois une explication pour votre présence ici et surtout sur le fait que vous êtes entravés de la sorte. Je suis votre professeur de Français depuis maintenant 2 ans. A ma grande satisfaction vous êtes passés, pour monsieur Fouad, de 2 de moyenne a un très beau 8 sur 20. Pour monsieur Martin de 4 a un excellent 10 sur 20. Je suis très fier de vous, même si pour beaucoup, vos progrès sont ridicules, pour moi ils sont spectaculaires. Apres beaucoup de labeur et de travail acharné, les petites graines de savoir que je vous ai inculqué ont germé. Vous étiez des champs vierges de connaissances, une terre en jachère qui n’attendait que les graines du savoir, de mon savoir, pour vous épanouir. J’ai fait pousser en vous les gerbes de blé pour un meilleur Français, le seigle pour le gout de la lecture. Et aujourd’hui, c’est le jour de la récolte de mon merveilleux méteil…

- non mais, il divague le vieux, faut t’faire soigner. Ecoute espèce de gros batard, tu vas être gentil et tu vas me détacher maintenant sinon je vais te gober comme un Flamby, même ta mère elle va pas te reconnaitre, j’vais t’faire ta fête du con, et tu chialeras comme l’autre trou duc…

- décidément vous êtes indécrottable, vous n’écoutez jamais…

- monsieur….s’il vous plait…je vous ai rien fait moi… ok, je suis pas bon en Français, d’accord, mais j’ai toujours été poli avec vous…s’il….vous…plait….

- allons, allons mon petit Martin tout va bien se passer, vous verrez…..

- alors c’est lui?

- oui, commissaire c’est lui. Heu!! non je vous déconseille d’aller voir la scène…trop tard…

- oh!!!…merde. Je …attendez….j’ai besoin d’air. P*tain de bordel de merde….c’est une vrai boucherie. Est-ce que vous savez ce qui c’est passé la dedans?

- a peu près oui. Lui, il est professeur de Français au lycée de la place Travot, un certain Tricard, Balthazar Tricard. La, ou tout du moins ce qu’il en reste, ce sont deux de ses élèves, Fouad Larby et Martin Pinson. Il les a kidnappé… ensuite…et la, ce sont les premières conclusions du légiste, il les a démembrés, éviscérés…..

- vous allez bien…

- oui c’est juste, qu’il a fait ca alors qu’ils étaient encore vivants et très certainement conscients, vu que ce sont leurs hurlements qui ont inquiété les voisins. Leurs viscères, ils les a donnés a manger a ses cochons, il ne reste plus grand-chose d’ailleurs. Oh …merde je crois que je vais vomir…..non c’est bon. Pour le reste des corps il voulait les broyer pour les répandre dans son jardin comme engrais. Enfin, c’Est-ce qu’il a dit. Il n’arrête pas de répéter que c’était le jour de la récolte, que pour une fois il avait un parfait méteil….

- un quoi?

- méteil, m-e-t-e-i-l, je ne sais pas ce que sait moi non plus.

- trouvez quelqu’un qui sait et vite. Encore un chez qui ca tourne pas rond là-haut, a croire qu‘il n‘ y a plus que ca dans les rues de nos jours.

- monsieur le commissaire, on a trouve d’autres preuves dans sa maison, c‘est pas la première fois qu‘il fait ca on dirait, venez voir.

- je n’ai pas le choix hélas!!….j’arrive. Il me faudra des vacances après ca.