La route

La route était si longue pour y arriver.

Elle prit un carton sous le bras et marcha sur sa longue chanson.

Elle traversa des terres sèches et des routes mouillées, des nuages au dessus des pieds.

Parfois, Elle regardait les murs, coiffait leur chevelure.

Et d'autres fois, Elle détalait, les yeux rentrés.

Elle rêvait dans ces paysages infinis, des gouttes d'enseignes d'allure défraîchi.

Au loin, des poteaux et des arbres retenant le ciel. A côté, Elle ; devant, Elle ; autour, Elle…

Elle parti, s'extirpant, le visage libéré.

La route fut si longue pour y arriver.

Elle dû marcher pour respirer. Quelques affaires dans un carton et devant, l'horizon.

Elle quitta une chambre trop habitée, une famille lessivée.

Elle avait posé les mains sur ses draps remplis d'elle et sur les siens qui craquellent.

Elle prolongea dans les montagnes, rebondit aux sons profanes.

Elle parcouru mille lieux, s'attachant à aucun d'eux.

Elle descendit la rivière et embrassa la mer.
Elle tomba dans les fleurs et en eu quelques maux de cœur.

Un jour, la bouche sèche des paroles de chez elle, Elle sinua ses côtes, gratta ses mains à la recherche des siens.

Elle jeta son carton et rentra à la maison.

Elle sauta ses peurs et posa ses derniers pleurs...aux épaules qui craquellent, aux attentes sans selles.

Une longue route pour y arriver.