LA THÉORIE DU CHAOS
Philippe Larue
Avez-vous déjà assisté à une conférence d'Albert Becoq? Ce philosophe des probabilités de jarrets pour pot-au-feu estival et des figures fractales des navarins de dindes?
Ce dimanche matin, porte de Montenpoivre où ça les asticotaient, les curieux s'étaient jumelés à ma boulimie fouineuse de la connaissance. Le thème de la conférence d'Albert Becoq portait sur “La théorie du chaos”. Allais-je avoir droit à une ennième métaphore du battement d'ailes d'un papillon au Brésil, qui provoquerait un tornado Texas? Dyson que j'aspirais à éviter l'avalanche du flocon de neige.
Non, je renâclais heureusement pas comme un tapir, à une nouvelle prédictibilité de la part de Mr Becoq Albert, bête et méchant lorsqu'il cock-a-doodle-doo devant l'assemblée féminine.
Dès le début de sa conférence, j'étais soulagé de savoir que mes os zygomatiques n'étaient Poincaré. Qu'à tout hasard, marteau, enclume étrier étaient déterministes pour entendre et que sphénoïde était accro à Spinoza. La traduction des Philosophiae Naturalis Principia Mathematica de Newton, qui parlait de Dieu comme du “Grand Horloger” de mes mandibules par Mr Becoq au Vincennes, était interrogatif tout de même.
La théorie du chaos s'attachait principalement à la description de ces systèmes à petit nombre de degrés de liberté, souvent très simples à définir, mais dont la dynamique nous apparaissait comme très désordonnée. Après tout, lorsque je cuisinais une côte Devos à la moutarde, l'ébullition de la crème de ciboulette bouillonnait librement dans la cocotte, très désordonnée. Et puis, la mécanique céleste des mes os palatins philosophait par m'Eden engraissées.
Quand à Mr Becoq, six foies dans la théorie des perturbations des riz rouges de Camargue avant que l'assemblée n'y comprennent quelque chose! Décidément, la théorie du cas os passait par Ducasse au restaurant “Coquelicot & la veuve Cliquot".