La trêve

compteclos

J'avance en titubant dans des ruelles trop étroites,

Le dos courbé, je ne sais plus comment me tenir droite,

Les coups m'ont affaibli, je sens le sang couler le long de ma lèvre,

Ils étaient 6, je ne pouvais que supplier une trêve,


Abusée, torturée, calcinée,

Ils ont violé ma dignité,

Par ce qu'ils avaient un peu trop picolé,

Et j'suis là, comme une sauvage, petite gamine effarouchée,


Que vais-je devenir, la gueule à moitié ensanglantée ?

Les mains tendues vers le ciel, lui implorant de me rendre ma fierté,

Que vais-je devenir l'estime de soi devenue inerte et inexistante ?

Et maman qui disait que j'étais une battante..


Si elle savait le nombre de fois où j'n'ai fais que désirer la mort,

Alors je l'attends, qu'elle m'offre son ultime sort,

Je serai totalement d'accord,

Le jour où mon linceul sera recouvert de fleurs inodores,


J'aimerai pouvoir vous dire que tout va bien,

Que ma vie n'est qu'une plaisanterie malsaine,

Mais j'ai l'impression d'être attachée par des putains de liens,

Qui rendent ma vie beaucoup moins pleine,


J'suis de ceux qui encaissent et qui guérissent,

Mais aussi de ceux qui naissent et qui de leur sang, tapissent,

Vos murs maculés de blanc,

Vos identités de gens transcendants,


J'suis sur le répondeur de mon existence,

«  Laissez moi un message pour connaître votre sentence »,

Même mes envies ne sont qu'absences,

Et j'me noie dans des illicites substances,


J'vous souris, j'vous regarde tendrement,

Comme une jolie petite enfant,

Qui attend patiemment,

Que tourne le vent.

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