La vallée des ours (2).

A Courch', devant notre petit chalet d'alpage, il y avait déjà l'hélicoptère des Pavlov, nos amis du Tatarstan. Ils étaient comme à leur habitude, elle Tatiana, dans un nu débordant d'appétit sous son manteau de vison mature, et lui, Sergeï, bourré d'embonpoint à la Beluga dans son complet Smalto doublé à la polaire.

- Hey ! Hey Betty ! Hey mes amis !

-  Hello Tatiana ! Hello Sergeï ! Hey hey hey...

On n'arrêtait pas de s'embrasser tellement c'était bon de se revoir. Je trouvais que Tatiana avait pris des seins ou peut-être était-ce le froid qui les rendaient si pointus et si frais. Je restais si longtemps le visage collé à sa poitrine, que Betty me pinça les fesses.

- Bon ! Va peut-être falloir garer les véhicules !

Sergueï déplaça son Ka-52 Alligator sur le terrain de tennis tandis que j'enfonçais notre Mercedes sous la tonnelle de la piscine. Betty composa le code de sécurité sur son téléphone et la maison s'ouvrit.

Anita de l'office du tourisme, nous avait dans la matinée, préparé un feu de cheminée et quelques amuse-gueules assortis de truffes et de Beaufort. Tatiana enleva sa fourrure et dans une aisance à faire tomber une dent qui tremble sans l'arracher, s'allongea sur le tapis du Kazakhstan:

- Cé célui qué l'on l'a vous offert l'année dernière ?

- Oui Tatiana ! Il va bien ici, hein ?

- Oui je trouve ! Lé tout chaud !

Sergueï posa sa valise à dollars sur le petit guéridon en paille d'Indonésie et en sorti une liasse pour aller chercher des skis à la station...