La vie aux abords de la vie

James Px.

Suis-je un assassin

Je tue le temps mort


Quel jour sommes-nous

Nous sommes aujourd'hui

C'est mon jour préféré 


Sans que le ciel bouge

Une volée d'oiseaux virevolte

Autour d'un nuage sombre

Sans aller nulle part 

À mes pieds la poudreuse vole


Ce qui nous échappe au sens commun

C'est ce qui fait 

Que nous sommes tous différents


La sculpture d'oiseaux disparaît

Avec la respiration de la forêt

Dans le froid matinal


Au-delà d'un rêve brûlant  

Je me suis réveillé gelé

Dans l'argile d'une âme blessée

Une pensée se débat sous la neige

Sourit à mon emblème de conduite

Nature à mon cœur

Sa chair est sa propre armure

Partout où elle a été entaillé

A-t-elle guéri


Comme s'il suffisait de pardonner

Pour tenir une avalanche 

À l'opposé du chœur


Ma poésie glisse

Sur l'inconscience animée

Qui câline mon temps libre

De mots enlacés

C'est ce qui fait

Que je suis en équilibre


Être le contemporain 

De cette feuille de route 

Sans être précis 

Si la lumière ne pèse rien

Trop souvent son ombre me pèse 


Au bord du champ invisible

Pousse sur mes pas 

La dernière pensée du jour


Je respire ce qui flotte autour de ses mots



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