L'adieu aux larmes
leo
Je contemple. L’illusion d’avoir existé.
La béatitude des ombres qui ont ceinturé la tentative.
La canopée des tours ou je nichais, les ailes brisées.
J’ai quitté l’éther et sa ville malfaisante.
Cœur vitrifié par l’Homme pyromane.
Au fleuve de l’ennui, je vogue à l’inutile. Le smog enveloppe ma chaire hurlante. Cellophane sanguinolent au sourire carnaire. La lanterne borgne dessille son orbite caverneuse. Sonar captant la goulée des eaux affamées. Je dérive au tourbillon du mal. Ô souffrance, détrousse-moi des maigres centimes de mon humanité, tu t’en enrichiras ! Viole moi, pénètre ton mal en mon bien, mêle nos fluides : ton opacité se diluera en mes pleurs ! Tu procrées avec ton tombeau ! Ton oubli naîtra de ton crime. Je t’engloutis dans notre naufrage à t’en dégouter d’avoir existé. Tes vices en liesse, acclament leur nouveau roi. En une dernière étreinte…
La vase pleins les sens, le fond ordurier.
L’hameçon du vide crève mes joues, gonflées des mots occis.
Bulles de lettres qui font frémir le plafond oxygéné.
Je suis une langue morte promise à la fossilisation.
Le paléontologue époussette mon âme, la livre aux mors des quatre vents.
Eole ricane de me voir ainsi écartelé.
Je suis pulvérisé, disséminé. Epandage ridicule.
Je ne trouve de sens qu'aux deux dernières phrases.
· Il y a presque 13 ans ·nylou
J'ai envie d'écrire : Oh putain bordel de merde, puis après ce commentaire je partirais ouvrir la porte de mon appartement, descendrai les escaliers laissant ma maison à l'air libre et trouver le pont le plus proche ou je pleurais -Parce que c'est beau un pont pour pleurer, j'trouve-.
· Il y a environ 13 ans ·Mais je ne le ferait pas.
Je suis venu ici et je l'ai commencé. Au premier point je me suis arrêté, j'ai senti que le sujet me toucherai - me ressemblerait -. Alors j'ai mis plus de 24 heure à venir le lire (d'une traite).
Je rejoindrais tout les commentaires ci-dessous -ou un seul, choisi celui que tu veux, t'façon ils te trouvent tous génial - mais, aussi, Sophie. Même si le "retrouve pas" est assez brusque : Je ne vois pas l'écrivain que tu m'as habitué à lire de Sharpe je suis passer à Eluard. Alors, je finirais ce commentaire par un simple : Continue, mais ne te force pas, ne retravaille pas trop ce genre de texte au risque de tomber dans l'exé et s'oubliait.
Tout cas, coup de cœur quand même.
slive
super
· Il y a environ 13 ans ·Eric Varon
Très belles métaphores mais cependant je ne te retrouve pas dans ton texte Léo
· Il y a environ 13 ans ·sophie-dulac
Ton talent, ton don pour la métaphore te permettent de jouer brillamment avec la grandiloquence à l'instar de quelques fameux ténors en littérature.
· Il y a environ 13 ans ·Jiwelle
c'est du blues?
· Il y a environ 13 ans ·saki
tu donnes beaucoup de toi dans tes textes, bravo d'avoir le courage de le faire
· Il y a environ 13 ans ·victoria28
Puissantes images, et le rythme lancinant qui s'impose... C'est juste un tantinet trop emphatique à mon goût, mais c'est personnel.
· Il y a environ 13 ans ·eukaryot
Ô souffrance, détrousse-moi des maigres centimes de mon humanité, tu t’en enrichiras !
· Il y a environ 13 ans ·Cindy Dydy
hey hey hey j'aime le fond ...oh combien ! Pour la forme chui dac avec Sophie ! Et puis sinon VIVE LE TOURBILLON DE TON ÂME AVIDE DE CHAIRE D'AMOUR ET DE CONNAISSANCE!!!!
· Il y a environ 13 ans ·Manou Damaye
Et finir en poussière d'étoile... Bravo Léo, j'aime cette vague qui a tout emporté !
· Il y a environ 13 ans ·mls
Larmes fatales. De la belle ouvrage. Attention à la chair.
· Il y a environ 13 ans ·yl5
Captivant !
· Il y a environ 13 ans ·Lézard Des Dunes
C'est une déferlante. Que d'émotions dans ce très très beau texte !
· Il y a environ 13 ans ·minou-stex
J'aime ton écriture surchargée de métaphores.
· Il y a environ 13 ans ·bibine-poivron
je suis abasourdie: ma première réaction a été "oh la vache!"
· Il y a environ 13 ans ·un texte à couper le souffle.Bravo!
livia
Tu as mangé du requin femelle?
· Il y a environ 13 ans ·Marcel Alalof
un crève-coeur.... superbe!
· Il y a environ 13 ans ·elfee
Attends, attends, faut que je revienne. C'est trop ce texte. Je reviendrai le lire. Léo tu me pourfends l'âme.
· Il y a environ 13 ans ·Coup de coeur
Gisèle Prevoteau
Du grand Léo !
· Il y a environ 13 ans ·Edwige Devillebichot