L'Ange, au détour d'une rue

rechab

En pensant à AngelA ( le film de Luc Besson)

L'ange au détour d'une rue

 

Si tu rencontres l'Ange,
Au détour d'une rue,
Le bar du commerce,
Fera très bien l'affaire,

C'est autre chose que ceux en plâtre,
Qui sont toujours pâles,
Ou bien dont la peinture s'écaille.
Mais c'est une Ange,

Il n' y a pas besoin d'en douter,
– d'ailleurs à quoi bon relancer le débat,
sur le sexe des anges ? –
Elle a donc choisi.

De fréquenter un peu la terre,
De voir de plus près
De quoi il retourne.
( On ne peut parler que ce qu'on connaît. )

Est-elle en service actif ,
Sa mission consiste-t-elle,
A repeupler les églises,
Pleines de courant d'air ?

Elle convaincrait facilement,
Les gens pour être convertis ,
Elle est mignonne et bien remplie,
De quoi me donner le tournis .

Elle semble m'avoir à la bonne,
Le regard brillant,
Et toutes ses dents,
Ya pourtant quelque chose qui m'chiffonne

C'est la question des ailes,
Ça change évidemment d'allure,
– Maintenant ils en font des miniatures,
Qui se replient sous l'aisselle.

J'aurais bien vu ses dessous,
Je suis toujours curieux,
Des nouvelles — des cieux….
( A portée de main, les rêves les plus fous )

Regardant la courbe de son cou,
La chute de ses hanches,
Ça vaut bien quelques plumes blanches,
Allez, …. on va discuter le coup,

Entre un déca,              et un demi,
Faut y aller doucement,           car
C'est la première fois qu'elle s'égare,
Dans ce genre d'endroit, paraît-il,

Y a pas de buvette au paradis,
–        Voilà c'qu'elle me dit,
De toute façon pour me saoûler,
...  C'est pas là que j'comptais aller.

–                          A la tienne !
Elle me sort son contrat,
T'as plus qu'à signer là,
Et je serai ton ange gardienne.

Et bien comme çà,  ça l'fait,
Et ....   cochon qui s'en dédit !
-  Bon,              le service n'est pas gratuit,
( On peut t'accorder un délai . )

C'est pas tous les jours que tu décroches la lune,
Que t'as une option pour le ciel,    comme on dit,
Il faut juste         les numéros de ta carte de crédit,
Qu'aurais tu fait, sinon,        de ta petite fortune ?

.........Maintenant que t'as signé,
C'est un supplément d'âme …
Ne t'inquiète pas      pour ma lame,
Je vais juste un peu te saigner…

Je vais aller        te bercer,
Dans mes bras          pâles…
                 L'amour vaut bien un râle,
Je ferai attention de ne rien renverser.

 

 

RC – mai 2014

 

Signaler ce texte