L'Angoisse comme Chevalier

lemasque

Le battement de mon coeur est dans mes tempes

Il soulève ma cage toracique

La substance s'immisce.
Mes respirations se font sèches et rapides

La place nécessaire est compromise

Depuis quelques secondes, l'angoisse s'est glissée dans l'instant présent qui s'échappe

Il m'est impossible de l'éviter, de l'évincer, de la coincer afin de la disloquer
L'ausculter,l'analyser.

Le mur de ma conscience a éclaté en milles morceau de taules froissées

c'était un bruit sec, sourd...violent

je ne sais plus

Il a violé mon âme

vif et insidieux

incontrôlable et viscéral

La nuit a pu l'amener, les êtres vivants autour.

Cette viscosité s'est glissée dans les interstices que jamais je n'ai réussi à colmater. Elle a démoli les gonds, cette angoisse.

Avec Terreur comme Chevalier

pénétrant, saillant, transperçant, massacrant mes dernières défenses

A leur merci je m'agenouille rongé par la destruction

C'est dans ce dernier moment qu'elle m'apparait, cette quiétude fataliste

C'est dans cette absence de combat, que je m'assoupis

C'est avec espoir que j'attends le coup de grâce

C'est avec horreur que j'ouvre les yeux sur mon territoire

à nouveau reconstruit

Le seigneur et le chevalier devant ma porte

dégueulant silencieusement cette substance

glissant, s'immisçant...


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