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L'Appel
effie
O, Dieu quelle est donc cette force qui m’emporte
Aussitôt en son champ et mon âme tressaille
Se peut-il que ma sœur du fond des âges sorte
Habite ce garçon dont le regard m’assaille
Les yeux noirs ont foudroyé mon cœur orphelin
Leur empreinte est restée comment les oublier
Penser ravive le feu du regard félin
Ne pas penser fait pleurer l’amour prisonnier.
Nuit et jour depuis l’instant des premiers regards
Où l’archer de son arc a décoché la flèche
Jour et nuit l’esprit par la blessure s’égare
Plaie ouverte qui ne peut consumer la mèche
La douleur est ma joie la douleur est ma peine
Cupidon sans raison a croisé mon chemin
A voué ma vie sans fin à traîner les chaînes
Vivre de ma souffrance tel est mon destin