Je te tiens là au creux de mon être Ton corps est mon réceptacle Mon âme, le tendre tabernacle
Au clair printemps, le rêve se fera chair Sensuelle joie à la promesse des attentes Récompense aux heures habitées par l'absence
Espérance au coeur des jours !
J'ai remis la fibule à ta hanche Le semainier à ma cheville Telle la clepsydre il compte les heures de ton retour
Mes doigts tissent les fils d'ors de nos amours Je te garde la primeur de l'oeuvre Toi seule verras, toucheras la pure offrande
Moi seul, ton tendre fontainier, trouverai la source Qui jaillira de notre commune ivresse Tu l'entendras chanter au fond de ton coeur
Sous les feuillages sombres du songe Montera le désir de chair et de sang Sur le grand Fleuve des vertiges je t'emporterai
À rebours de nos amours nous remonterons Le cours des temps perdus où nous étions séparés Nous en repriserons les étoffes trouées par nos larmes
La souffrance ne sera plus, mes yeux te verront Des épines et des ronces jailliront la Beauté Je te tendrai la main, tendrement t'embrasserai
Qu'arrive le clair printemps de la vraie constance Au coeur des amants trop longtemps séparés Qu'arrive ce précieux moment, ô toi, mon beau souci
Notre amour ouvrier sera couronné après tant de batailles Et malgré l'adversité, il vaincra plus fort que jamais Je t'en fais la promesse aux odeurs des encens les plus précieux
J'espère que ce Cantique connaîtra d'autres chapitres
· Il y a presque 7 ans ·marivaudelle
Ce texte porte magnifiquement son titre...
· Il y a presque 7 ans ·Sy Lou