Le cercueil vide

dimir-na

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La messe d'une vie bien remplie,

d'un ventre à l'honneur,

d'avoir été rond quatre fois,

sous le tableau,

fin de chemin de croix, 

donne aux cierges éclairant une vierge,

la lumière de ses nouveaux silences,

cordon d'amour,

fluide d'espérance.

Les prières , couronne de louanges,

les pensées, parterre de pétales multicolores,

sous la voute céleste,

de son corps, adopté d'âmes,

tapissent son paradis,

de sépales friandises,

arc-en-ciel, sous  pluie de larmes référentielles.

Etre aux premières loges,

devant l'autel des pardons,

discipline des remerciements ;

ses ombres devenues caduques,

son coeur resté içi-bas,

prolonge une harmonie, 

le destin de la tendresse,

maintenant sous la plume d'un poète,

en liesse, prêt à décrire toutes détresses,

les résultats de l'amour,

une présence éternelle.

Des planches du théâtre de la vie,

du rideau rouge sang,

elle préfère le souffleur,

celui qui l'éternise ;

plume d'ange,

il est le relais des mots qui font vivre,

et non survivre.

Bout de sapin,

de chêne inanimé,

de peuplier,

parasol des songes,

le carbone est un de mes fils,

dans ce dernier office,

je ne puise qu'une gloire,

être pouvoir lu plus tard,

toutes les bougies éteintes,

rallument tous mes espoirs.

Je suis couché,

pas de couvercle,

juste des vers,

la poésie, comme seul éden.

Tendresse, le clou du spectacle ne rouille pas.

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