Le crépuscule s'est pendu aux racines.

Christophe Hulé

Le sang bleu de l'azur (piqué à un poète), se coagule en souvenir des Rois.

Le crépuscule s'est pendu aux racines.

Trop de champs labourés, la Terre a abdiqué.

L'éternité a délaissé la soie pour le coton.

Faut vivre avec son temps.

Brins de textiles, firmes de fils au firmament.

La concurrence est rude.

Ténu, tranchant, taillé dans les brumes.

La voûte céleste se lasse de ces tapis d'étoiles.

Il nous faut embaucher des artistes de talent.

Changer la tapisserie, être pionniers dans l'univers.

Dieu baille devant tous ces projets, pour ne pas perdre la face.

Messieurs, revoyez, revoyez !

Enfin Seigneur, la voûte céleste est percée, l'horizon est poreux.

Et quel est votre nom, et quel est votre grade ?

Ceux que vous m'avez donné Votre Splendeur.

Comprenez que les astres s'accrochent à ce qu'ils peuvent.

Que me chantez-vous là ?

Un refrain que tout le monde connaît hélas,

Mais qui n'est pas parvenu à votre illustre oreille.

Je me permets de renchérir, la musique des astres est devenue cacophonie.

Je vois, un ça va, mais deux c'est déjà trop.

Les anges n'ont pas pipé, réfugiés sous leurs ailes.

Dieu a boudé longtemps, pas facile d'accepter la contradiction.

Bon Messieurs, j'ai tenu compte de quelques remarques.

Je me dois d'accepter quelques ajustements.

Allez pour la déco, lancez le concours.

Pour mémoire, c'est Moi qui trancherais.

Au cas ou certains l'auraient oublié.

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