Le dernier cri

compteclos

Et le silence absurde m'entoure de ses grands bras,

Je le regarde me torturer de mes yeux las,

Lassée de ne plus pouvoir avancer,

Lassée de ne plus savoir comment continuer,


J'ai tout perdu en une fraction de seconde,

Il paraît que parfois ça varie suivant les ondes,

Leurs codes de médecins me donnent envie de vomir,

Et je te sens déjà partir,


Tu n'es plus le même, ton regard est livide,

Ton teint pâle, ton sourire éteint et tes mains vides,

Tu ne serres même plus la vie contre toi,

C'est comme si tu étais déjà là-bas,


J'attends le jour où l'on m'annoncera ta mort,

Comme pour approuver ton triste sort,

Je ne m'y ferai sans doute jamais,

Ni aux pleurs de maman cachés dans ses bouteilles qu'elle aura déjà vidé,


Je vois le malheur partout autour de mon corps,

Faut dire que ces derniers temps n'ont pas été forts,

Je les ai accueillis les bras fermés, ces nouvelles qui m'ont détruites,

J'ai gardé les yeux fermés en attendant, pour ne pas apercevoir la suite,


J'ai 20 ans et suis déjà si sombre,

Je marche dans l'étroite justesse de mon ombre,

Je bois, je tombe, je rigole,

Et dans tes faux sourires, je m'immole,


Dis, tu crois qu'il y a un après ?

Quelque chose qui pourrait bien sonner ?

Un au-delà mérité ?

À toutes ces âmes de charité ?


Crois-tu que l'on se reverra ?

Ici ou là-bas, enlacés dans nos bras ?

Crois-tu que la vie est dégueulasse ?

Et que sans toi, se brisera ma carapace ?


Je ne peux pas accepter ton départ,

Pourtant, il est déjà trop tard,

Je vois maman mourir à petit feu,

Et, je ne sais pas quoi faire pour qu'elle aille mieux..


Signaler ce texte